L'enquête de conjoncture, menée par Fiducial avec Ifop, a été réalisée début juillet, entre le 9 et le 18, auprès de 1 003 dirigeants de TPE, des entreprises entre 0 et 19 salariés. Elle montre bien comment ces dirigeants ont envisagé leur troisième trimestre. Un employeur sur dix prévoyait de supprimer un ou plusieurs postes. Le commerce est à -6 points et les services aux particuliers, -6 également, c'est les plus touchés. En moyenne, les prévisions nettes d'emplois, nettes de suppressions et de remplacements de postes, marquent une baisse de -3 points.

Au deuxième trimestre, en terme d'embauche, les TPE avaient prévu 4 point de plus, elles ont réalisé seulement 1 point de plus, on voit que la crise pèse de plus en plus lourdement sur ce segment d'entreprises.

34% des embauches sont en CDI

Logiquement, le recours aux CDD (sur le T3) paraît plus fréquent, 62% des dirigeants interrogés l'envisagent, contre 61% un an auparavant et 58% deux ans auparavant (juillet 2010). 34% des embauches le sont en CDI, 2% en contrats aidés, 2% en contrats d'apprentissage. 83% des emplois détruits ou non renouvelés sont des CDI. Sur les 4 derniers trimestres, 45% des suppressions de CDI sont réalisées par rupture à l'amiable, 31% par démission, 30% par licenciement.

Cette prévision sur l'emploi est évidemment la conséquence d'une situation financière tendue dans les TPE.  L'indicateur de situation financière se retrouve à un niveau très bas : -14%.  Au mois d'avril dernier, c'était -17. Le chiffre d'affaires continue de baisser, -2% entre les mois d'avril et juin alors que les dirigeants de TPE attendaient une légère hausse. La trésorerie est également dans le rouge. Heureusement, les banques n'ont semble-t-il pas rendu l'accès au crédit plus difficile, 16% seulement des patrons de TPE l'ont constaté.

Au global, 30% de dirigeants de TPE jugent la situation de leur entreprise préoccupante, c'est trois points de plus qu'en janvier. Ce sentiment est encore plus vif, 40%, dans les toutes petites entreprises,  de 1 à 2 salariés.