Parrainée par la Fondation Linux à l'occasion de son deuxième sommet annuel, l'étude IDC sur le rôle des serveurs Linux en entreprise révèle que les dépenses devraient passer de 21 milliards de dollars en 2007 à 50 milliards en 2011. Ces chiffres, qui incluent le matériel, les services et les logiciels, ne semblent pas étonner Al Gillen, analyste à IDC, pour qui l'écosystème Linux est aujourd'hui devenu une réalité en entreprises. Pour IDC, cette augmentation des environnements Linux serait essentiellement alimentée par l'accroissement de la base installée existante, les serveurs n'étant plus cantonnés au rôle technique de DNS, DHCP et serveurs Web. Linux serait en effet en passe de s'imposer sur des serveurs de PGI ou encore de GRC et donc de jouer un rôle plus important dans l'hébergement des applications métier de l'entreprise. La croissance des serveurs Linux à caractère applicatif devraient passer de 9 à 17,7% entre 2001 et 2011 selon IDC. Une belle opportunité pour les développeurs, communautés et entreprises soutenant des projets open source. Le cabinet d'étude cite à titre d'exemple le renforcement de la collaboration entre Novell et SAP autour de Suse Linux Enterprise. Une offre logicielle limité à 4% du total Toutefois, l'offre logicielle sur Linux ne représente encore que 4% (10 milliards de dollars) d'un marché total estimé à 242 milliards de dollars. D'ici 2011, cette part devrait atteindre 9%, soit 31 milliards d'un marché global de 330 milliards de dollars. Soit un taux de croissance annuel des dépenses logicielles sur Linux de 35,7% entre 2006 et 2001. Une croissance qui ne dépassera pas celle de Windows, aussi florissante soit elle. IDC estime que le système d'exploitation de l'open source a peu de chance d'atteindre un jour la taille du marché de Windows. Sur le long terme, Microsoft pourrait même se montrer un adversaire redoutable s'il réussi à remporter les projets de migration des plateformes Unix existantes. Linux devra également compter avec la concurrence d'OpenSolaris, autre système d'exploitation libre. Enfin, les entreprises semblent moins intéressées par la compilation de leur propre Linux que par les distributions payantes. Ces dernières tirent en effet la croissance annuelle des environnements Linux, estimée à 8,2% entre 2007 et 2012.