Pour IBM et, semble-t-il, ses clients, les grands systèmes pourraient bien être la plateforme idéale pour déployer une architecture orientée services. Selon le Share, qui se présente comme le plus important groupe d'utilisateurs indépendants de produits IBM, 70% des applications les plus critiques seraient encore hébergées sur grands systèmes. De plus, pour un tiers des répondants qui travaillent dans des entreprises de plus de 10 000 salariés, 51% à 75% des données sont hébergées sur ces systèmes. Le Share constate aussi que les grands systèmes sont toujours de grands solitaires. Parmi la moitié des 431 entreprises interrogées, la plupart des efforts d'intégration se traduisent par des scripts écrits à la main. On comprend alors pourquoi les données hébergées sur mainframes restent difficiles à partager. Les sociétés ayant répondu à l'enquête expriment le souhait de résoudre ce paradoxe par l'adoption d'architectures orientées services. Plus de 20% d'entre elles ont entamé une démarche SOA et un autre tiers conduiraient une réflexion dans ce sens. Bien que les SOA n'en soient pas encore à la phase opérationnelle, 40% visent des déploiements sur des architectures temps réel. Autre bémol à relever pour finir un tableau aux messages ambigus : si, parmi celles conduisant un projet d'architecture orientée services, seulement 37% des personnes interrogés déclarent conduire un projet SOA de l'ampleur de leur entreprise, la plupart le font sur des domaines bien plus restreints : une ligne d'activité, une division de l'entreprise ou au sein même d'applications. Pour conclure, les résultats de cette enquête sont suffisamment ambivalents pour être interprétés dans un sens favorable ou non au déploiement de projets SOA sur grands systèmes.