La mobilisation des entreprises du secteur des services informatiques sera-t-elle massive ce jeudi 29 janvier, jour de la manifestation interprofessionnelle nationale pour l'emploi et les salaires. Le secrétaire de la F3C-CFDT, le syndicat des métiers de la communication et du conseil, s'attend à un rassemblement plutôt modeste à Paris, mais plus important en région : « En Ile de France, nous attendons de cent à deux cents salariés, ce qui n'est pas si mal à l'échelle d'un secteur comme celui des SSII, estime Ivan Béraud. En revanche, la mobilisation devrait être plus massive en province, notamment à Toulouse, Grenoble ou Nantes, des régions où les SSII sont fortement représentées, et où le climat social n'est pas bon ». Ont notamment été appelés à participer à cette journée d'action les salariés d'HP/EDS au travers d'un mouvement européen calé sur la France pour protester contre les suppressions de postes qui découlent du nouvel ensemble. Idem chez Capgemini où il est rappelé, dans un tract, que « la crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement les salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Chez Devoteam, les organisations appellent à débrayer pendant une heure entre 13h30 et 14h30 sur la question des salaires. Seront également de la partie, les syndicats d'IBM et ceux d'Atos Origin, notamment, sur les questions de l'emploi, du pouvoir d'achat ou des garanties collectives. Du côté des opérateurs, les syndicats de France Télécom ont également déposé des préavis de grève à la direction qui préparerait, selon eux, un autre plan de suppressions d'emplois appelé "Next II". Les chercheurs du CNRS comptent eux aussi sur cette journée d'action pour protester contre la réorganisation du centre de recherches et obtenir le maintien de leur statut.