En 2010, le marché mondial des semi-conducteurs devrait atteindre un chiffre d'affaires de 290 milliards de dollars, selon les estimations du Gartner. C'est une progression de 27,1% par rapport à 2009. Une prévision qui dépasse celle envisagée précédemment par le cabinet d'étude. Il faisait état, après les ventes du 1er trimestre, d'une progression de 19,9% cette année.

La forte hausse est due à celle des ventes de PC, de téléphones mobiles, de solutions embarquées comme dans l'automobile. PC et téléphones mobiles représenteront par exemple 40% de la croissance du marché des semi-conducteurs en  2010, surfant sur la bonne reprise de l'activité des différents acteurs.

Le Gartner note un deuxième facteur, celui des tarifs. Le prix de vente moyen des processeurs a par exemple augmenté de 15,5%, alors que celui des DRAM s'est envolé de 78%. Cette tendance haussière continuera au moins jusqu'en 2014 et concernera toutes les régions du monde et l'ensemble des catégories de produits.

Un plan gouvernemental de soutien


Le ministre en charge de l'industrie, Christian Estrosi, a dans un entretien au site Internet des Echos, annoncé « un plan de 1 à 2 milliards d'euros sur 5 ans, dont plusieurs centaines de millions d'euros de fonds publics » pour soutenir l'industrie hexagonale des semi-conducteurs. Ces sommes seront issues du Grand Emprunt national, comprenant un volet numérique.

En France, ce secteur a subi en 2009, particulièrement la crise avec plusieurs fermetures d'usines et de plan de licenciement. Pour le ministre, « l'enjeu est d'abord de financer les projets de R & D afin de positionner la France sur les puces à valeur ajoutée. » Il souhaite par contre que ce travail rapproche les fabricants et les éditeurs de logiciels. « Quand on veut vendre des systèmes intelligents pour l'automobile ou l'aéronautique, il faut proposer ensemble la puce et le logiciel ». L'objectif affiché, est double, recréer des emplois et replacer la France parmi les grandes nations du marché des semi-conducteurs.