Microsoft et SAP ont signé un partenariat étendu de trois ans destiné à accélérer l'adoption de S/4HANA et de SAP cloud plateform sur Azure. L'accord s'inscrit dans le cadre du projet Embrace que SAP avait lancé en mai dernier. Associant la firme de Redmond, ainsi que Google Cloud et AWS, il prévoit des raodmaps, des architectures de référence et des services fournis par SAP, dans l'optique d'accompagner les entreprises dans leur migration vers les data centers des trois géants du cloud public. La collaboration va aujourd'hui plus loin avec l'ajout d'un support combiné pour Azure et SAP Cloud Platform censé faciliter les migration et améliorer les échanges d'informations. Microsoft va en outre revendre des composants de SAP Cloud Platform dans des bundles intégrant ses propres services.

« Microsoft Azure est maintenant le partenaire privilégié de SAP dans le cloud lorsqu'il s'agit de migrer ses ERP on-premise et S/4HANA vers le cloud », estime Judson Althoff, le vice-président en charge du segment entreprises chez Microsoft. « Tout l'intérêt de cet accord est de réduire la complexité et de minimiser les coûts de migration des clients », ajoute Jennifer Morgan, la co-CEO de SAP.

Les revenus du cloud en hausse de 33% chez SAP

En dépit du fait que ses liens avec Microsoft Azure soient désormais resserrés, SAP ne compte pas avoir de favoris en matière de plates-formes cloud. « Nous savons que beaucoup de clients font tourner leurs applications chez AWS et Google Cloud. Ils auront toujours la possibilité de travailler avec l'opérateur de cloud public de leur choix », prévient Jennifer Morgan, mentionnant par ailleurs le fait que S/4 HANA sera disponible sur Alibaba Cloud dans le courant du quatrième trimestre.

La stratégie globale que SAP mène dans le cloud tire résolument la croissance de son activité. Pour le compte du troisième trimestre 2019, l'éditeur a dégagé un chiffre d'affaires global de 6,81 Md€, en hausse de 10% (à taux de change constant) par rapport à la même période en 2018. Les revenus issus du cloud, eux, ont enregistré une progression de 33% (à taux de change constant) à 1,8 Md$ qui tranche avec la hausse de seulement 4% des revenus provenant de la vente de logiciels et du support associé. Quant aux prises de commandes de services cloud, elles se sont appréciées de 39%.