Linley Gwennap estime que les processeurs ARM pourraient tout à fait jouer un rôle dans les datacenters. Ils sont susceptibles d'être d'abord utilisés par les fournisseurs de services Internet et pour certains usages dans les entreprises. «Il est clair que le logiciel est un gros obstacle, mais certains clients sont prêts à travailler avec ça», précise-t-il. « Cela va prendre du temps, mais si ARM réussit à s'installer dans les centres de calcul, puis à migrer dans les entreprises, il peut y avoir un certain élan ».

Un porte-parole d'Intel a noté que HP vend un serveur multimédia familial avec 
un processeur Atom, mais Intel n'a « pas de nouvelles à annoncer » concernant l'arrivée de puces Atom pour les centres de calcul, a-t-il indiqué. Il a également souligné que Google et Microsoft ont, dans le passé, indiqué leurs préférences pour des processeurs plus puissants. « Nous sommes très satisfaits des dernières solutions multicoeurs, et nous pensons que, pour améliorer le design et la performance des processeurs, la course au toujours plus petit n'est pas forcément la meilleure solution », écrivait d'ailleurs Google, une note de synthèse l'an dernier

Réduire la consommation globale des datacenter

Mais Dileep Bhandarkar affirme de son coté qu'il y a une baisse des rendements lorsque les puces multi coeurs montent en fréquences. Microsoft prête une attention particulière à la performance par watt pour un dollar au moment de sélectionner son matériel, et les gains en performance des dernières puces ne compensent pas assez l'augmentation de la consommation d'énergie. « Donc, pour beaucoup de nos configurations, nous avons généralisé l'usage de puces quatre coeurs » conclut-il. 

Chez Microsoft, les processeurs ne sont toutefois qu'une partie de l'équation de l'efficacité énergétique. L'éditeur essaie de considérer ses datacenters dans une approche globale avec un cahier des charges très stricte à destination des constructeurs. La firme a par exemple installé des serveurs sans ventilateurs en optimisant l'agencement des racks dans les armoires. Microsoft demande également à ses fournisseurs des serveurs sans lecteur de CD ou DVD, avec moins de slots DIMM et de ports PCI, et des alimentations électriques répondant aux normes Gold et Platinium de l'Initiative Climate Savers.