Motorola a annoncé au début de l'année que sa division terminaux mobiles ne renouerait pas avec les bénéfices avant le quatrième trimestre de 2010, après déjà plusieurs années passées dans le rouge. Après avoir rebondi de plus de 75 % en 2009, le titre Motorola accuse ainsi une baisse de quelque 4 % depuis le début de l'année alors que Wall Street affiche une hausse de près de 10 %. Mais Motorola a choisi un système d'exploitation de ses mobiles promis à un bel avenir, en l'occurrence Androïd, contrairement à Palm qui a développé son propre système d'exploitation. Le groupe a effectivement démontré une certaine indépendance par rapport à Google en donnant à ses clients chinois un accès à Baidu après la décision du géant de l'internet de se retirer de la Chine. Les analystes financiers semblent malgré tout croire aux chances de réussite du groupe dans le mobile.

Le magazine Barron's évalue ainsi à 40 % le potentiel de hausse de l'action Motorola une fois que la scission des activités sera effective. Les deux nouvelles entités, l'une dédiée aux téléphones mobiles et décodeurs et l'autre aux réseaux mobiles pour entreprises, auront une cotation en Bourse séparée mais utiliseront tous deux la marque Motorola. Pour les analystes cette décision de scinder l'entreprise peut être vue comme un gage de confiance de la part des dirigeants vis-à-vis de l'activité mobiles. Une confiance fondée sur le succès rencontré avec le lancement des premiers mobiles sous Androïd.