Netflix, le service de streaming de films et séries que l’on ne présente plus, n’a plus besoin de datacenter.  L’entreprise a en effet annoncé avoir migré dans le cloud d’Amazon Web Services (AWS) les dernières données qu’elle hébergeait encore sur ses propres infrastructures. Netflix rappelle avoir commencé à utiliser le cloud public d’Amazon dès 2008, après avoir subi un dysfonctionnent majeur avec sa base de données on-premise de commandes de DVD. Le service a ensuite migré progressivement ses systèmes, la majorité d’entre eux tournant sur le cloud dès 2015. Les derniers de ses systèmes reposant sur ses propres infrastructures étaient dédiés à la facturation et à la gestion des données des employés. Ceux-ci ont été totalement transférés vers le cloud en janvier dernier.

Dans son annonce, l’entreprise explique que la réduction des coûts n’était pas son objectif principal en migrant vers la cloud. Il s'agissait d'une stratégie – au final payante – visant à augmenter de façon significative la disponibilité de ses services. Reposer sur le cloud a permis à Netflix de supporter l’explosion de la demande utilisateur. Entre fin 2007 et fin 2015, le nombre d’heures de streaming assurées par le service a été multiplié par 1 000.

L’entreprise explique aussi que les erreurs étant inévitables dans un système distribué à très large échelle, même basé sur le cloud, elle a mis en place dès 2011 des principes de redondances, testés avec ce que Netflix a nommé sa Simian Army (armée de singes). Soit une série outils qui désactivent au hasard des instances de production pour s'assurer en permanence de la continuité du service.  

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