L'introduction en bourse de NetSuite, éditeur californien de progiciels intégrés de gestion en ligne pour PME, a atteint 185,4 M$. Le montant récupéré, deux fois plus élevé que ce que l'éditeur pensait au départ générer par cette opération, est un signe positif pour le marché des logiciels fournis comme un service (Software as a service, SaaS). NetSuite a été créée en octobre 1998 par Evan Goldberg, un ancien d'Oracle, sur l'idée de proposer des logiciels en souscription, à exploiter à partir d'une connexion Internet. Quelques mois après, en mars 1999, Marc Benioff, un autre ex-collaborateur d'Oracle, créait Salesforce.com sur le même principe. Après avoir mis un certain temps à convaincre, ce mode d'utilisation des logiciels professionnels constitue désormais une alternative sérieuse aux applications installées dans l'entreprise. Contrairement à Salesforce, NetSuite n'est pas encore implanté en France, mais dispose d'une antenne en Grande-Bretagne. Il compte 5 400 clients actifs dans le monde selon son prospectus d'introduction en bourse. En 2006, il a réalisé un chiffre d'affaires de 67,2 M$ et une perte nette de 35,7 M$. Au cours des neuf premiers mois de cette année, son chiffre d'affaires s'est élevé à 76,8 M$ et sa perte nette de 20,6 M$. Larry Ellison, PDG d'Oracle, qui détenait 31,9 millions d'actions de NetSuite au 30 novembre, les a transférées vers une holding, NetSuite Restricted Holdings. L'objectif est d'éliminer le pouvoir de son vote afin d'éviter les potentiels conflits d'intérêts, indique encore le prospectus.