« Je tiens à ce qu'il reste des offres à un tarif inférieur à 20 euros par mois, parce que cela correspond à un seuil psychologique ». Suite à l'annonce par Orange de l'augmentation de certains de ses forfaits Internet, la secrétaire d'Etat à l'Economie Numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a tenu à réagir. « Certains sont très satisfaits de leur 512 kilobits (...) tout le monde n'a pas besoin de 5 mégabits ou plus » a-t-elle déclaré à l'AFP. La position de "NKM" semble logique puisque, comme elle le reconnaît elle-même, « un certain nombre de services sont en train de migrer vers Internet ». S'abonner au Web a donc une véritable dimension sociale. Mais la secrétaire d'Etat à l'Economie Numérique na peut-être pas encore pris la mesure du secteur et de ses acteurs, notamment en ce qui concerne les abonnements. Le relèvement des tarifs opérés par Orange ne concernerait en effet qu'une infime partie des offres du FAI, pour la plupart obsolètes (5 heures par mois, débit de 512 ko/s...). Surtout, Nathalie Kosciusko-Morizet semble avoir oublié que ce type de forfaits peut cacher d'autres coûts, amenant la facture mensuelle bien au-delà des 20 euros : ainsi le forfait découvert d'Orange, passé de 19,90 € par mois à 24,90 € n'intègre pas d'abonnement à une ligne fixe. Il faut donc y rajouter 16€ par mois environ. L'équipement n'y est par ailleurs inclus (3 € par mois pour louer un modem). Ce n'est donc pas chez Orange que le maintien d'offres Internet à moins de 20 € paraît le plus intéressant. En revanche, la secrétaire d'Etat remarquera qu'à la lecture de la liste des tarifs qu'elle a demandé que d'autres opérateurs proposent des forfaits à moins de 20 € par mois (SFR, Numericable, Bouygues Telecom Bbox...). Un constat qui montre que le problème n'est qu'une question de débit ou de prix mais de comparaison objective entre les différentes offres de services.