Annoncé par François Fillon, la semaine dernière, lors des Assises du numérique, le gouvernement a décidé de donner aux internautes français un libre accès à l'ensemble des données publiques de l'administration, via le portail data.gouv.fr officiellement lancé ce lundi 5 décembre. Ce site regroupe toutes les données de l'Insee sur le recensement des 36 000 communes de France, mais aussi des informations sur le budget de l'Etat, l'environnement, la sécurité routière, les dépenses de santé, etc. Plus de 352 000 jeux de données publiques sont accessibles gratuitement. Techniquement, la plateforme a été développée, selon les Echos, par Logica et utilise le moteur de recherche Exalead, propriété de Dassault Système.

Annoncé au printemps dernier par le Premier ministre François Fillon, ce portail, fruit du travail d'Etalab, a pour but de mettre à disposition des citoyens l'ensemble des données publiques de l'Etat et de ses établissements publics administratifs. Les postes de dépenses du budget général de l'Etat, la mesure de la qualité de l'environnement ou la géolocalisation des accidents de la route sont quelques exemples d'informations mises en ligne sur ce site. Toutes ces données peuvent être consultées en ligne ou bien téléchargées.

Stimuler la création d'applications

Philippe Cros, coordinateur open data du Ministère de l'Agriculture, précise sur le site « si les retombées économiques à venir de data.gouv.fr sont certaines, elles restent  aujourd'hui difficilement estimables. » L'objectif de cette initiative, outre le principe de transparence, est de faciliter la création d'applications notamment mobile intégrant ces données publiques. Eric Besson, ministre de l'Industrie et en charge de l'économie numérique avait lancé cet été des appels à projet au niveau européen sur ce sujet.

Philippe Cros donne comme exemple l'INAO (Institut National des Appellations d'Origine) met en ligne sur data.gouv.fr la liste des communes sur lesquelles se trouvent des appellations d'origine (du vin, du fromage, des volailles, etc.). « Il est évident que des applications pour mobiles feront très vite apparaître par couplage avec le GPS intégré quelles richesses gustatives offre le territoire dans lequel le citoyen en déplacement se trouve » conclut le coordinateur.