Profitant de son keynote lors d'Openworld, la conférence annuelle des utilisateurs Oracle, Larry Ellison s'est fait l'avocat de l'informatique à la demande et à mis en avant l'importance qu'il accorde au modèle d'abonnement et d'hébergement incarné par CRM OnDemand de Siebel. "Vous allez nous voir redoubler d'effort dans le domaine de l'informatique à la demande" a affirmé Ellisson lors de son discours. La déclaration d'Ellisson intervient après que plusieurs concurrents dont Salesforce.com, ont affirmé que l'acquisition de Siebel par Oracle marquerait la fin du modèle de CCRM hébergé chez Siebel. L'offre CRM On-Demand a en effet été construite en partenariat avec IBM, l'un des concurrents lesplus virulents d'Oracle. Elle s'appuie sur les middleware de Big Blue (DB2 et Websphere) et est hébergée au sein de datacenters opérés par IBM.

Oracle dispose toutefois de sa propre division On Demand, dirigée par Jurgen Rottler. Cette division est l'un e de celles qui a connu la plus forte croissane au sein d'Oracle au cours des quatres dernières années. Mais l'approche d'Oracle est différente de celle adoptée par Siebel et Saleforce.com. Au lieu de facturer un loyer mensuel par nombre d'utilisateurs, Oracle facture l'intégralité de la licence en frontal et facture les services d'exploitation en sus. Selon Rottler les contrats de sa division varie dans une fourchette allant de 50 000$ à 10 M$.

Mais pour Ellison, Oracle est ouvert à d'autre forme de tarification. "Progressivement nous commençons à cerner la demande des utilisateurs et nous pensons [ que l'hébergement d'applicaitons] sera une part importante de notre avenir(...). De toute façon nous avons intérêt à ne pas nous rater ou nous aurons un vrai problème sur les bras"

Ellisson est aussi revenu sur la stratégie d'acquisition de la firme qui a racheté près d'une douzaine de sociétés en douze mois. Selon Ellisson , Oracle n'a plus de grande acquisition en vue. Interrogé sur l'intérêt éventuel d'un rachat de BEA, le patron d'oracle a indiqué "qu'à une époque, BEA figurait très haut sur notre liste". Désormais, Ellisson estime que c'est moins vrai. Nous avons grossi plus vite qu'eux et ils ont régressé". De là à conclure qu'Oracle en a fini avec sa boulimie d'acquisitions...