Jean-Louis Missika, adjoint au maire de Paris en charge de l'innovation, de la recherche et des universités, a souligné la réussite de l'Open World Forum et sa renommée internationale : « il y a un enjeu réel à démontrer au monde que Paris est la capitale européenne du numérique. Londres communique beaucoup sur le sujet, avec 1 200 start-up pas toutes dans le numérique et 120 000 emplois, mais Paris possède 1 800 start-up uniquement dans le numérique avec 420 000 emplois. » Au delà des technologies ouvertes, le logiciel libre est précurseur aussi de l'Open Innovation.

La création d'un village numérique va dans le même sens, complétant les 100 000 m² dédiés aux incubateurs de start-up, pour jouer « l'effet cluster ». « Cette compétition est une compétition pour l'attractivité du territoire » explique l'élu.

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Le problème de Paris et de la France reste le manque de capitaux aidant au développement des start-up, a cependant regretté Jean-Louis Missika. « La taxation des plus-values telle qu'elle est aujourd'hui envisagée par le gouvernement ne va pas dans le bon sens », a déploré l'adjoint au maire de Paris.

Fleur Pellerin, rompant avec les usages, a souhaité répondre sur ce point à Jean-Louis Missika. Elle a souligné l'écoute du gouvernement sur ce sujet et a notamment reconnu l'utilité sociale du capital risque. La plus-value sur une entreprise créée sera ainsi traitée différemment du capital de rente et d'héritage dans la Loi de Finances 2013 qui va être déposée au Parlement.

Jean-Luc Beylat, président du pôle de compétitivité dédié au numérique Systematic Paris Région, a beau représenter les entreprises innovantes, il n'a pas souhaité poursuivre la polémique. Il a préféré souligner le dynamisme du groupe « logiciel libre » au sein du pôle dont le rôle est d'animer la communauté locale du logiciel libre pour aider l'émergence tant des technologies que des usages, tant des start-up que des emplois croissants du logiciel libre dans les grandes entreprises. « Le logiciel libre permet l'accès à un gigantesque cerveau collaboratif », explique-t-il.