Certains des composants du SuperCluster semblent se chevaucher avec ceux de la machine Exadata Database. Mais ce serveur haut de gamme sera moins spécialisé dans le stockage de bases de données et proposera plus d'espace de stockage standard à la place. La puissance de calcul disponible sera également plus conséquente. « Vous pourrez ajouter plusieurs briques de stockage Exadata dans un rack en quelques secondes si vous le souhaitez ... mais le rack d'origine sera toujours moins équipé qu'un système Exadata pour favoriser le stockage général, l'objectif est de proposer une machine destinée à un usage plus général», a déclaré John Fowler (voir illustration ci-dessous) lors d'un interview avec nos confrères d'IDG News Service.



"Si vous allez juste travailler avec la base de données Oracle 11, Exadata est définitivement le produit qu'il vous faut. ... Mais si vous voulez exécuter PeopleSoft ou SAP ou des applications développées en interne dans le même cluster, vous pourrez le faire avec le SuperCluster, mais pas avec [la machine Exadata Database] », a-t-il dit. «C'est la façon la plus simple de souligner les différences ».

La compétition avec IBM est lancée

Larry Ellison a déclaré qu'un rack Sparc SuperCluster complet peut surpasser le serveur haut de gamme Power 795 d'IBM « d'une bonne longueur ». Lundi dernier, IBM a refusé de commenter ces prétentions. Le SuperCluster offre une bande passante de 42 Go /s pour le stockage et peut réaliser jusqu'à 1,2 million d'opérations par seconde en entrée / sortie a indiqué le bouillant CEO.

« Oracle est en train de proposer une plate-forme orientée hautes performances à la base installée de clients restés fidèles à Sparc et Solaris », a déclaré Dan Olds, analyste chez Gabriel Consulting. « Il y a toutes sortes de tests et de comparatifs entre  les serveurs IBM et les machines x86 les plus courants. Mais il reste à savoir si cela sera suffisant pour convaincre des clients de considérer à nouveau l'acquisition de matériel Sparc ». Le SuperCluster ambitionne de faciliter la mise à niveau des systèmes Sparc existants. Ce serveur haut de gamme sera livré avec Solaris 11, mais les clients pourront choisir d'exécuter Solaris 10 s'ils le préfèrent, selon John Fowler. Solaris 11 inclut toutefois certaines améliorations qui permettent de mieux gérer le nombre élevé de threads et l'importante bande passante en entrée/sortie.

L'avenir de Sparc semble assuré

Quand Oracle s'est porté acquéreur de Sun, plusieurs questions s'étaient posées quant à son engagement sur la plate-forme Sparc. Mais Larry Ellison en a fait la pierre angulaire de la stratégie de l'éditeur de Redwood, en construisant des machines chères, mais puissantes, qui combinent les technologies Sun et Oracle. La société dispose d'ailleurs d'une feuille de route pour sa famille Sparc avec un T5 dans les tuyaux. John Fowler ne désirait pas en dire beaucoup sur cette puce lors de sa rencontre avec nos confrères d'IDG NS, sauf qu'Oracle est en avance quant à son développement.