Oracle Enterprise Manager Release 3 améliore également une fonctionnalité de la dernière version, à savoir la capacité de construire et de gérer un service PaaS basé sur Java. Dans la version précédente, les administrateurs devaient provisionner et coordonner différents serveurs WebLogic pour mettre en place ce type de service. La mise à jour permet de se passer de cette étape. « Dans un environnement physique, il fallait prédéployer le logiciel WebLogic sur les machines, et Enterprise Manager pouvait ensuite créer les domaines dynamiquement », a expliqué le vice-président de la stratégie produit et du développement commercial. Le domaine étant n'importe lequel des conteneurs logiques créés par WebLogic pour contenir les applications. « Il va un peu plus loin dans le sens où le prédéploiement du logiciel n'est plus nécessaire ».

Support d'Oracle 12c


Le logiciel offre également plus de support pour les systèmes Oracle. Il permet désormais aux administrateurs de contrôler plusieurs racks Exadata comme une entité unique. Pour la première fois également, il fournit un support complet au système d'analyse de données in-memory Exalytics. En plus de WebLogic, Enterprise Manager peut désormais travailler avec les autres serveurs d'applications d'Oracle, à savoir Glassfish (acquis par Oracle avec le rachat de Sun Microsystems) et Tuxedo (acquis avec le rachat de BEA Systems).

Enterprise Manager 12 Release 3 supportera aussi « pleinement » la dernière base de données Oracle 12c, comme l'a déclaré Sushil Kumar. Livrée le mois dernier avec un peu d'avance sur le calendrier, Oracle 12c dispose d'un certain nombre de fonctionnalités avancées, comme le multitenant par exemple. Le vice-président n'a pas voulu expliquer en détail comment Enterprise Manager 12c R3 allait travailler avec Oracle 12c, invitant à attendre l'annonce qu'Oracle doit faire dans quelques semaines. « Nous avons toutes les capacités pour soutenir Database 12c », a-t-il simplement déclaré, notamment celle de contrôler des locataires individuels dans la base de données, et celle de gérer Oracle 12c lui-même de la même façon dont il gère les versions antérieures de la base de données.

Interrogé sur la réticence manifestée par Oracle à donner plus de détails sur le support de sa dernière base de données par Enterprise Manager, Tony Baer, analyste principal d'Ovum, fait remarquer que, même si Enterprise Manager supporte officiellement la base de données, l'éditeur a peut-être encore besoin de peaufiner son travail afin d'être sûr que son logiciel de gestion fonctionnera avec la base de données dans tous les scénarios possibles. Une tâche ardue, selon l'analyste, compte tenu de la complexité de la nouvelle base de données et des nombreux scénarios de déploiement possibles.