Oracle supprime 37 emplois en France (1344 collaborateurs au total), des postes au sein des services administratifs, marketing et chez les consultants en télécoms. L'éditeur de bases de données a lancé un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) au début du mois de juin et aimerait le mener à échéance le plus vite possible, afin notamment de « pouvoir commencer ses reclassements sur des postes ouverts en interne ». Ce plan de licenciements intervient suite à la fermeture de l'unité de Consulting Wireless de Sophia-Antipolis qui comptait dix personnes, une entité qui a toujours été vouée à n'avoir qu'une existence temporaire, selon Oracle France. La direction explique que cette unité a été lancée comme une entité pilote destinée à soutenir le développement de l'entité polonaise, aujourd'hui parfaitement opérationnelle dans la prise en main de projets internationaux. Les suppressions de postes sont aussi le résultat de la centralisation progressive des fonctions marketing et administratives (la DAF européenne se concentre à Bucarest et à Dublin) à l'échelle européenne pour des raisons de rationalisation des coûts et d'économies d'échelle. « Ces mesures sont déconnectées de nos résultats de Oracle France », explique Edith Legrand, la directrice des ressources humaines. Le bras de fer s'engage avec les syndicats Les syndicats dénoncent des suppressions de poste intervenant dans un contexte de « résultats époustouflants et justifiés par aucun argumentaire économique ». Ils accusent aussi la direction de « tenter » un passage en force de son plan social, « pour avoir le champ libre pendant la période estivale ». Oracle répond que le PSE a été lancé à cette période parce que cela coïncide avec le début de son année fiscale (1er juin), moment de lancement des grandes organisations et de la finalisation de la fusion avec Siebel. La direction a ouvert la deuxième réunion du Livre III (procédure d'information-consultation qui porte notamment sur les critères de licenciement du projet de plan de sauvegarde de l'emploi). Elle devra attendre l'avis du Comité d'entreprise pour fermer la troisième réunion du livre III et démarrer les reclassements. L'avancée de la procédure pourrait traîner au vue du bras de fer qui semble s'engager avec les syndicats. Suite à la proposition de la deuxième réunion du Livre III, l'intersyndicale CFDT/CFE-CGC/CFTC/CGT/FO regrettait que « de nombreuses questions concernant la pertinence économique du projet de la direction n'aient vu aucune réponse à ce jour (6 juillet, NDLR). Elle considérait donc que la poursuite du processus dans ces conditions était totalement abusive, illégitime et qu'elle ne leur permettait pas de rechercher des solutions de sauvegarde de l'emploi ».