Les abonnements devraient être lancés au niveau mondial, mais le service sera hébergé dans un premier temps sur des datacenters aux Etats-Unis. Oracle ajoutera des centres de calcul en Europe et en Asie-Pacifique, selon la demande.

Les analystes attentistes sur l'offre d'Oracle


Perry Geva, conseiller pour des fournisseurs de cloud explique que « Oracle dispose de la technologie nécessaire pour construire un système crédible de PaaS de niveau entreprise, mais le succès dépendra de sa capacité à gagner le coeur et les esprits des développeurs ». A cette fin, la firme de Redwood pourrait faire des acquisitions dans le PaaS pour gagner des bases utilisateurs, précise le consultant. Oracle suivrait ainsi les traces de Salesforce.com , qui a démarré sa plateforme Force.com, mais a racheté un fournisseur de PaaS, Heroku, spécialisé dans le framework Ruby. Dans les cibles évoquées, le consultant cite CloudBees et CumuLogic.

Oracle arrive sur un marché déjà occupé par des concurrents importants, comme Azure de Microsoft, Cloud Foundry de VMware et Amazon Web Services. Mais il y a de la place pour plusieurs joueurs dans le marché du PaaS car le « point de basculement » n'arrivera pas avant 2016, lorsque plus de la moitié de toutes les dépenses sur les applications se fera dans le cloud, estime Ray Wang, directeur général de Constellation Research. Il prévoit que les dépenses globales sur les services de cloud public passeront de 28,2 milliards de dollars en 2011 à 80,1 milliards de dollars en 2016, montants qui vont de l'infrastructure aux applications. « il est nécessaire pour Oracle d'avoir un tarif concurrentiel et son point de référence doit être Azure ».

Pour John Rymer, vice-président et analyste principal de Forrester Research « à regarder leur travail, il n'y a rien de révolutionnaire. Il s'agit d'une offre crédible, mais j'ai du mal à voir les revenus que cela va générer ». Il ajoute que le rôle principal de Public Cloud d'Oracle est de fournir la livraison et le support des applications Java en mode SaaS et notamment les siennes. « Quoi qu'il fasse dans le PaaS, cela sera pour la personnalisation des offres SaaS », explique l'analyste. Il ne s'attend donc pas à ce que la société fasse un effort particulier sur les coûts par rapport à Azure.