Autre prédiction faite par Forrester pour 2012, toujours valable en 2013 : les bases de données alternatives adaptées à la BI vont gagner en popularité. Le cabinet a récemment constaté que de 5 à 34% (selon le type de base) des entreprises interrogées utilisaient au moins l'une des technologies qu'il avait listé dans cette catégorie (index inversé, RDF, base hybride colonnes et lignes, HBase, Cassandra, bases NoSQL, graph, bases in-memory, orientées objet, XML ou hiérarchique...).

Partir à la découverte des données sans idées préconçues

On le sait, la quantité d'informations disponibles progresse plus vite que la capacité des entreprises à les prendre en compte. Mais les approches big data peuvent faire parler ces données, avec des technologies qui permettent de manipuler d'énormes volumes à des coûts abordables. Elles vont bouleverser le paysage de la gestion de données en modifiant fondamentalement les notions de gouvernance qui lui sont associées. Les métiers vont donc demander que les données puissent être exploitées de façon moins coûteuse, alors que, souvent, la BI traditionnelle n'apporte pas de retour sur investissement tangible, fait remarquer Boris Evelson. Selon les études récentes du cabinet, 44% des initiatives big data se déroulent de façon très coordonnée avec la BI d'entreprise et 35% bénéficient en partie d'une telle coordination.

Enfin, Forrester confirme le fort intérêt pour les outils d'exploration de données. Les logiciels de BI qui s'appuient sur des bases relationnelles imposent des limitations à ce qui peut être analysé. Les entreprises doivent alors adapter ces applications pour répondre spécifiquement à des besoins métiers. De plus en plus, les utilisateurs métiers vont demander à pouvoir naviguer dans les données sans idée préconçues sur ce qu'ils recherchent, ni questions spécifiques ou pré-établies. Les solutions qui le permettent seront donc préférées aux autres. Les applications de BI in-memory, à la popularité croissante, permettent justement de partir à la découverte d'informations sur des jeux de données relativement réduits (moins de quelques centaines de Go). De leur côté, les plateformes Hadoop ou équivalentes permettent d'explorer d'importants jeux de données avec très peu de limites, grâce à leur capacité d'évolution linéaire.

Pour l'instant, Forrester constate qu'il a très peu de solutions BI basées sur Hadoop utilisées pour des applications critiques. Le cabinet entrevoit pourtant un début de changement dans un futur proche. « Nous voyons quelques entreprises envisager d'investir dans des développements personnalisés pour pallier les limites actuelles d'Hadoop afin de réaliser à long terme des économies en supprimant les coûts de licences et de matériel propriétaire.