Ovum a scruté les indicateurs de performances de 23 opérateurs de télécoms dans le monde. « Cette revue d'indicateurs a rendu la lecture sombre car les revenus continuent de baisser » commente le cabinet. Les opérateurs de télécoms devront donc faire une lecture critique de leurs actifs et de leurs opérations s'ils veulent rester rentables souligne le cabinet.

Au passage, le cabinet d'analyses égratigne l'Europe où les opérateurs qui ont une exposition régionale forte sur ce continent ont de moins bons résultats en 2012 qu'en 2011. La croissance de leur activité sur les marchés émergents n'a pas suffi à compenser les pertes enregistrées sur leurs marchés intérieurs.  Du reste, sur ces marchés émergents, la croissance s'est montrée moins forte en 2012 que sur les exercices précédents. Ovum s'attend à une moindre croissance pour tous les opérateurs jusqu'en 2018.

Aller vers la monétisation

« Cette étude met en évidence la nécessité pour les opérateurs télécoms de réaligner leurs stratégies d'affaires dès 2013 et au-delà », explique Adaora Okeleke de l'Ovum.  « La simple réduction des coûts n'est pas la réponse. Les opérateurs doivent se concentrer sur les opportunités de monétisation créées par le haut débit mobile, utiliser les actifs de base pour se développer dans d'autres industries et changer de modèle d'exploitation, en envisagent aussi la cession d'actifs non stratégiques. Beaucoup d'actifs des telcos, selon l'Ovum, pèsent dans les bilans sans rapporter suffisamment.

Les opérateurs doivent jouer un rôle de facilitateurs de services, mais avant cela, ils doivent adapter leurs structures et adopter des « structures maigres » à l'image de Google. En s'associant à des développeurs d'applications et en leur permettant d'utiliser leurs plate-formes sécurisées pour de la prestation de services, les opérateurs télécoms pourront stimuler l'innovation et réduire les délais de mise sur le marché.