Près de huit mois après que la Commission européenne a autorisé l'Allemagne à injecter des fonds publics dans son projet de moteur de recherche Theseus, l'exécutif communautaire vient de rendre la même décision pour la France. Quaero, le nom du futur Google à la française, est né de la scission, fin 2006, du projet mené conjointement par la France et l'Allemagne. Deux entités distinctes avaient alors été créées, Theseus et Quaero, chacune d'entre elles étant prise en charge par l'une des deux rives du Rhin. En juillet 2007, Bruxelles autorisait Berlin à subventionner Theseus à hauteur de 120 M$ répartis d'ici à 2011. Côté français, le consortium pilotant le développement de Quaero est dirigé par Thomson. Pour doper les travaux, et répondre au financement allemand dans Theseus, la France demandait en août 2007 l'autorisation de verser 99 M€ d'aides à Thomson sur les 199 que représente le programme R&D de Quaero. C'est précisément cette subvention que vient d'autoriser la Commission européenne, estimant que « les distorsions de concurrence induites par l'aide devraient demeurer limitées car Thomson ne devrait pas acquérir de pouvoir de marché et ses concurrents devraient pouvoir maintenir leurs investissements en R&D ».