Pas de technologies de virtualisation du poste client pour ceux qui n'auraient pas encore signé pour une Software Assurance, a prévenu Microsoft. Sûr du rapport de force qu'il entretient avec ses clients, Microsoft confirme là sa volonté d'associer étroitement le volet client de son offre de virtualisation avec sa Software Assurance, nom de son contrat de maintenance logicielle. Outre la version spécifique de Vista (Enterprise, la seule à permettre le cryptage des données), la signature d'une Software assurance donne aussi le droit exclusif d'acheter l'ensemble des outils réunis sous la bannière Desktop Optimization Pack. Ce bundle comprend quatre outils achetés dernièrement par Microsoft : - SoftGrid (virtualisation des applications sur les postes clients, issu du rachat de Softricity en mai 2006). C'est le plus intéressant des quatre, car il permet d'importantes économies ; - Asset Inventory Services (technologie d'AssetMetrix, acheté en avril 2006) ; - Advanced Group Policy Management (meilleure administration des utilisateurs sous Active Directory, fruit du rachat de Desktop Standard en octobre) ; - Diagnostic and Recovery Toolset (très proche des outils de Winternals, racheté en juillet). Seuls deux tiers des grands comptes adhérents comptent renouveler leur Software Assurance La version Microsoft de Softgrid commence à être commercialisée tandis que la disponibilité des versions révisées des autres outils est imminente. Bien sûr, Microsoft n'a pas oublié l'aspect commercial. Alors que SoftGrid coûtait 200$ par poste, il tombe à 10$. C'est tentant, mais à condition de signer pour la Software Assurance. Or, ce système de mise à jour automatique, lancé en 2001, a toujours du mal à séduire les grands comptes. On peut même constater que l'acharnement de Microsoft à la rendre indispensable pour disposer d'outils d'administration spécifiques aux grands comptes est, justement, inversement proportionnel à leur envie de l'adopter. Gartner estime que la moitié des grands comptes (plus de 1000 postes Windows) clients de Microsoft ont signé pour la Software Assurance, mais que seulement 65% d'entre eux veulent la reconduire. Il lui est reproché d'être coûteuse. Selon Forrester Research, alors que la moyenne de l'industrie se situe à 21% du prix d'achat, la Software Assurance place la barre bien plus haut : près de 30% pour un logiciel bureautique et 25% pour un logiciel serveur. Si l'on ajoute à cela les retards dans les sorties d'Office 2007 et de Vista qui ont, de facto, privé les adhérents à la Software Assurance de mises à jour gratuites, les réticences s'expliquent encore plus facilement. Sur le même sujet : - Gestion de postes : Microsoft prépare un add-on payant à la Software Assurance - Gartner : la Software Assurance dévalorisée par le dernier décalage d'Office