Manuel llagan a ajouté qu'après la première journée de délibérations, le jury savait unanimement que Samsung avait tort mais que le processus de délibération n'a pas été accéléré pour autant et que les jurés ont soigneusement pesé les éléments de preuve. La balance a penché vers  Apple à cause des preuves que le Californien a présenté, a indiqué Manuel Ilagan. « Il était clair qu'il y avait violation ». Il qualifie d'accablants les e-mails échangés entre les responsables de Samsung sur les fonctionnalités d'Apple qu'ils pourraient introduire dans leurs terminaux.

Des jurés sur la même longueur d'onde

Le formulaire de verdict que devaient examiner les jurés ne contenait pas moins de 700 points. Il était complexe parce que les charges étaient portées contre différentes filiales d'Apple et de Samsung, et aussi parce qu'il couvrait différents brevets et de nombreux produits. Même dans ce contexte, les jurés ont livré leur verdict après moins de trois jours de délibérations. On aurait pu penser qu'ils voulaient se libérer pour le week-end. Mais ce n'est pas nécessairement le cas, selon un expert interrogé à l'issue du procès par IDG News Service.

Roy Futterman, directeur chez DOAR Litigation Consulting et psychologue clinicien, étudie les stratégies mises en oeuvre dans les procès et l'état d'esprit des jurés. Pour lui, un des signes montrant que les jurés ont travaillé consciencieusement est que le verdict rendu est cohérent. Les jurés étaient sur la même longueur d'onde. Ils ont tous considéré qu'il y avait violation et invalidé les demandes de Samsung. Cela va dans le même sens.

Samsung estime que ce verdict peut être vu comme une perte pour le consommateur américain. Apple, de son côté, a dit qu'il allait chercher à faire interdire les ventes de produits mobiles de son concurrent.