Les salaires que les candidats au certificat de qualification professionnelle (CQP) « Administrateur de Réseau d'Entreprise » (ARE) touchent pendant leur formation pourraient être revus à la baisse. Les instances paritaires de la branche professionnelle du secteur vont engager la discussion à ce sujet à la fin du mois. Les échanges porteront notamment sur le coefficient de rémunération fixé pour le contrat de professionnalisation (contrat de formation en alternance) qui encadre la période de formation. Aujourd'hui fixé à 400 (sur la grille salariale « employés »), ce qui correspond à un salaire minimal brut de 1683 euros mensuels, il pourrait descendre aux alentours de 310, soit à un salaire brut de 1417 euros par mois. Ce débat est lancé parce que la branche a des difficultés à promouvoir son CQP « ARE » auprès des sociétés du secteur, bien qu'elle l'ait mis au point à leur demande. Sept établissements sont aujourd'hui habilités à le délivrer, mais certains ont du mal à remplir leurs sessions de formation, comme l'explique Daniel Brégeon, responsable du département informatique du groupe Aftec Forteam. «Le CQP coûte plus cher aux employeurs que les anciens contrats de qualification (rémunérés à 75 % du SMIC -1 357,07 euros) qui encadraient les jeunes formés en alternance. Le différentiel de coût est difficile à assumer en particulier pour les petites SSII. Il entraîne par ailleurs pour certaines,des écarts de salaires difficiles à justifier entre ces personnes en formation et des collaborateurs payés au Smic. Les sociétés sont donc tentées de contracter avec des centres qui proposent des formations équivalentes au CQP « ARE » non agréés par la branche et n'imposant pas de salaire minimaux». En fixant les niveaux de rémunération qui paraissent élevés pour de l'alternance, la branche a cherché à valoriser la formation et le métier d'administrateur de réseau d'entreprise. Ce qui est attractif pour les informaticiens concernés. Il s'avère cependant selon Daniel Brégeon en décalage avec les moyens et les besoins des SSII. Les organismes de formation qui ont investi pour proposer ce CQP en souffre et cela pourrait desservir les futurs candidats potentiels. Les instances paritaires devraient bientôt trancher sur la question.