Fin du constat répété d'inégalité hommes-femmes devant l'emploi, dont on entendra encore reparler ce 8 mars, journée des femmes, l'Apec propose des "pistes pour agir" dans une étude publiée début mars. Aux entreprises, l'agence recommande de s'engager sur les quatre axes du recrutement, de la formation continue, des procédures de gestion de carrière et de l'articulation entre vie professionnelle et vie privée. Les nouveaux enjeux des entreprises (notation sociale, enjeu démographique, avantage compétitif impliquant le renforcement de la place des femmes managers) mais aussi les évolutions réglementaires (code du travail, loi), les retours d'expérience et les actions de sensibilisation auprès des jeunes (notamment pour les métiers dits techniques) ont incité l'Apec à lister une série d'initiatives et d'idées pratiques sur ces quatre axes. Au niveau du recrutement, par exemple, proposer une femme et un homme pour chaque poste à pourvoir. Et puisque les femmes sont minoritaires dans les grandes écoles (49% dans les écoles de management, 25% dans les écoles d'ingénieurs, alors que dans les universités les étudiantes font 56% des promos), engager une réflexion sur la diversification des filières de recrutement. Concernant la formation continue et les procédures de gestion de carrière, il s'agit -homme ou femme- d'en faire des "instruments de promotion", et pas seulement centré sur l'utilitarisme immédiat: prendre en compte les possibilités de décalage dans le temps, de promotion de femmes pour des postes à responsabilité dans la production (expérience phare de tout parcours industriel), etc. Quant à l'articulation avec la vie privée (portant principalement sur la gestion du temps), l'idée essentielle est de favoriser le jugement sur les résultats (objectifs atteints ou non) plutôt que l'obligation de présence (le principe du temps choisi étant incontestablement plus productif). Aux femmes, il revient, selon l'Apec, de contribuer à mettre fin aux préjugés, en participant notamment à la désacralisation des fonctions de pouvoir et de management, au développement du mentoring (une femme en aide une autre), au témoignage et à la prise de position hors de l'entreprise, au développement de réseaux professionnels, tout en revendiquant et en assumant la possibilité d'être actrice de leur carrière (accès à des formations de haut niveau, choix d'intégrer des entreprises présentant de véritables perspectives, etc). Ce qui rejoint, d'ailleurs (voir actu formation, ci-contre), les initiatives prises par des associations et institutions. Sans négliger que, "même si les inégalités persistent, la place prise par les femmes cadres dans l'entreprise est en progression constante". Selon l'Apec, toutes fonctions confondues, elles représentent désormais 30% des effectifs cadres (deux fois plus qu'il y a trente ans). Pour info: www.apec.fr