Le cabinet de recherche de dirigeants américain Christian & Timbers s'est installé à Paris depuis la fin de l'année 2005. Ce spécialiste du recrutement a la particularité d'effectuer 40% de son activité dans le domaine de l'informatique et des nouvelles technologies. Il travaille pour des SSII, mais aussi pour des grandes entreprises pour lesquelles il chasse des CIO (chief information Officer), soit des directeurs de systèmes d'information groupe ou dirigeant des équipes à une échelle nationale ou internationale. Le défi est de trouver la perle rare. « Les entreprises cherchent des CIO qui comprennent et épousent parfaitement leurs enjeux métiers, choient les directeurs opérationnels comme des clients internes et puissent être de vrais « partenaires business » pour les aider à gagner en productivité et en efficacité », explique Sylvain Dhenin, directeur de Christian & Timbers France. « Les DSI convoités doivent aussi avoir une envergure internationale, une bonne compréhension des problématiques d'outsourcing et d'optimisation de la localisation des équipes et être capables de gérer les contextes de rupture et de mutations profondes des systèmes d'information ». Pour trouver ce « CIO à cinq pattes », le cabinet dirige ses recherches vers de grandes structures internationales. Il avoue toutefois qu'il n'est pas aisé de trouver toutes ces compétences en une seule personne. Certains sont par exemple encore trop focalisés sur la technologie au détriment d'une compréhension fine des besoins métier. L'expérience internationale fait aussi souvent défaut. C'est ce qui conduit certaines entreprises à recruter des CIO étrangers. Comme l'explique Sylvain Dhenin, « pour des raison culturelles, les entreprises d'origine anglo-saxonne ont souvent de l'avance dans la mise en adéquation de leurs systèmes informatiques avec la stratégie de l'entreprise. Chez elles, il est par exemple fréquent que les DSI soient très proches des directions générales. Dans les entreprises françaises, en revanche, si les DSI font partie des comités de direction, il est plus rare qu'ils soient intégrés aux comités exécutifs ».