IBM profite de l'annonce du portage sur ses serveurs à base de processeur Power de la version 5 de RHEL (Red Hat Enterprise Linux) pour chambouler sa politique de licence. Alors que, traditionnellement, elle était fondée sur le nombre de coeurs, elle repose désormais sur le système comme unité de compte. Ce type de facturation concerne RHEL 5 tournant sur System i, System p, Open Power ou serveurs lames BladeCenter à base de Power. Ce mode de facturation facilite, bien sûr, l'utilisation de ces serveurs comme vecteurs d'environnements virtualisés puisque le décompte des instances n'est pas aussi pointilleux que dans d'autres types de facturation. Il est aussi un moyen pour IBM de contrebalancer le fait qu'il faut utiliser des outils IBM pour se lancer dans la virtualisation sur des architectures Power et non l'hyperviseur Open Source Xen qui ne tourne que sur architecture X64. IBM a annoncé mi-juin le portage sur architecture Power de son outil de gestion Systems Director Virtualization Manager qui vient compléter Integrated Virtualization Manager (IVM), l'hyperviseur pour processeur Power. Par ailleurs, il importe de retenir qu'il peut être financièrement plus intéressant de signer avec IBM qu'avec Red Hat pour RHEL 5. On peut d'ailleurs faire le même constat à propos de Novell et de Suse. Big Blue, qui se pose depuis belle lurette en champion du Libre, joue beaucoup plus finement qu'Oracle l'équilibre entre logiciels libres et propriétaires. Tout ce beau monde s'empresse de consolider ses positions avant le lancement de Windows Server 2008 et de Viridian, l'outil de virtualisation de Microsoft.