Intel a confirmé ses difficultés hier en présentant des résultats en forte baisse par rapport à l'an passé. Pour le second trimestre 2006, le numéro un mondial des processeurs a réalisé un chiffre d'affaires de 8 Md$, en recul de 13 % par rapport aux 9,2 Md$ de l'an passé. Le bénéfice net du fondeur a quant à lui reculé de pluus de moitié pour s'établir à 885 M$ contre 2 Md$ pour la même période en 2005. Intel a certes souffert du ralentissement des ventes de PC (IDC estime la croissance au second trimestre à 9,7% contre 12,9% au premier trimestre), mais il a surtout été victime de la progression d'AMD, son principal concurrent. Malgré la croissance des ventes de PC, Intel indique ainsi que ses ventes de processeurs en volume ont reculé. De plus les prix de ventes unitaires ont poursuivi leur recul, ironiquement du fait de l'agressivité d'Intel, qui cherche à se débarrasser de ses stocks pour faire place à ses nouvelles gammes de puces Core2. Au niveau mondial, les ventes d'Intel sur le continent américain ont reculé de 8% en valeur, tandis que les ventes en Asie-Pacifique régressaient de 14% et que les ventes en Europe s'effondraient de 24%. Seul le Japon se distingue avec une hausse de 3% des revenus... Le pire pourrait encore être à venir. Intel prévoit ainsi des ventes comprises entre 8,3 et 8,9 Md$ pour le prochain trimestre soit en dessous des prévisions initiales des analystes. Autre problème, la guerre des prix entamée avec AMD devrait encore éroder un peu plus les marges et avoir un impact négatif sur les résultats financiers. Et c'est encore sans compter avec les éventuelles provisions que devrait passer la firme si les rumeurs de licenciements massifs se confirment (des rumeurs dans l'industrie font état de 10 000 licenciements à venir). Dans ce contexte, la publication ce soir des résultats d'AMD devrait permettre d'en savoir un peu plus sur la situation réelle d'Intel.