Ainsi que pressenti, le Coréen Samsung Electronics se sépare de sa division disques durs. C'est l'Américain Seagate Technology qui la reprend pour 1,375 milliard de dollars, dans le cadre d'un accord qui devrait créer de solides liens entre les deux sociétés, ont déclaré ces dernières aujourd'hui. La transaction a pour objectif de renforcer la position de Seagate en tant que deuxième fabricant mondial de disques durs derrière Western Digital. Ce dernier ayant annoncé il y a moins d'un mois l'acquisition d'Hitachi GST (pour 4,3 milliards de dollars). Si ces deux opérations de rachat sont menées à leur terme, le marché des disques durs ne comportera plus que trois acteurs à la fin de cette année, le troisième étant Toshiba.

Echanges de bons procédés entre Seagate et Samsung

La moitié de la somme convenue pour le rachat sera versée en numéraire à Samsung, le reste portant sur l'équivalent en titres Seagate. Un représentant du premier sera également nommé au conseil d'administration du second. Les deux sociétés vont par ailleurs étendre leurs accords de licences croisés et collaborer sur le développement de systèmes de stockage d'entreprise. Samsung fournira des composants de mémoire flash qui seront utilisés dans les disques SSD (solid-state) de Seagate. A l'inverse, ce dernier équipera de disques durs les PC, portables et produits électroniques de Samsung.

Le constructeur américain pense que cette opération lui facilitera l'accès à une clientèle chinoise potentielle, ainsi qu'aux marchés de l'Asie du Sud Est. Elle lui procurera aussi une solide source d'approvisionnement en mémoires flash pour sa gamme de SSD qui s'élargit. Ces accords devraient aussi accélérer les cycles de développement pour les deux sociétés, estime Seagate. 

Hier, le Wall Street Journal avait fait état d'une possible transaction entre les deux fabricants.

Illustration : Le disque dur G3 à interface USB 2.0 de Samsung, un modèle 3,5 pouces de 2 To
(crédit photo : Samsung)