Le service hébergé de gestion de la relation client, annoncé très récemment par SAP, est désormais disponible. Si les versions en langues anglaise et allemande sont d'ores et déjà commercialisées, il faudra attendre quelques semaines et jusqu'à trois mois pour accéder aux offres en français, castillan ou chinois. Avant d'éventuellement affronter les poids lourds de ce marché - notamment Salesforce.com - l'éditeur allemand compte surtout sur sa clientèle traditionnelle de grands comptes. SAP CRM On-demand Solution, nom de baptême de l'offre, ne sera accessible qu'à partir d'un minimum de 100 postes installés, avec un coût mensuel de location de 75$ par poste. SAP lorgnait de longue date sur le segment on-demand. Mais le succès d'applications hébergées de type Salesforce.com reposant notamment sur une simplicité d'implémentation et de bas prix ne correspondait pas réellement à la culture maison. Du coup, la réponse est plutôt défensive ! L'idée étant avant tout d'éviter de perdre sur la brique CRM des clients PGI plutôt tentés de faire des économies en s'orientant vers Salesforce.com. De fait, SAP compte - à l'instar de Siebel, numéro un de la GRC, qui a lancé une offre équivalente il y a deux ans déjà - surtout amener ses propres clients à basculer vers SAP CRM On-demand Solution... tout en se gardant d'annoncer des objectifs ! Dans un premier temps, l'offre de SAP n'intègrera que des fonctionnalités directement liées à la gestion des forces de vente. D'ici la fin de l'année l'éditeur prévoit d'adjoindre des modules liés aux services après-vente et aux opérations de marketing. Il en coûtera 50$ supplémentaires par poste utilisateur pour ses fonctions. Côté hébergement, SAP s'appuie sur les services d'IBM, qui assumeront également une partie de l'activité de conseil autour de l'offre. Perfidement, Bob Stutz, VP SAP en charge de la GRC et de la stratégie globale, promet un niveau de disponibilité de 99,5%... avec la possibilité d'augmenter ce ratio si besoin pour qui voudra bien payer ! Rappelons que le service hébergé de Salesforce.com vient de connaître deux incidents majeurs en l'espace de quelques semaines. David Bradshaw, analyste d'Ovum, estime que si l'éditeur se devait de rentrer sur le marché du on-demand, son offre arrive trop tôt et est surtout trop incomplète.