Beaucoup de problématiques dans l'univers SAP se résolvent aujourd'hui avec des appliances, à en croire Shai Agassi, président du groupe produits et technologies de l'éditeur, qui ouvrait la conférence utilisateurs mercredi matin. Après avoir expliqué la nouvelle architecture orientée services de MySAP ERP, dite ESA (Enterprise service architecture), et érigé la flexibilité comme moyen ultime pour faire face à la concurrence, Shai Agassi a insisté sur le fait que cela ne signifiait pas que l'épine dorsale du système doive changer sans arrêt. Deux appliances, des serveurs préconfigurés (matériel, système d'exploitation, logiciels), sont prévus à cette fin : l'un côté développement, ESA Discovery Server, pour tester les capacités d'ESA ; l'autre côté déploiement, une sorte de socle d'exécution pour les xApps, ces applications transversales généralement conçues pour s'exécuter au-dessus de SAP. Dennis Moore, responsable des produits émergents aux SAP Labs, invite à voir ce « side-car » (pour reprendre l'expression utilisée par Shai Agassi en conférence de presse) comme un ensemble front-end modèle-vue-contrôleur capable d'accéder au back-end MySAP. Qui peut donc rester tel quel pendant plusieurs années. Shai Agassi a surtout mis l'emphase sur l'appliance BI Accelerator, issue d'un projet commun avec Intel, HP et IBM. « Google a changé la façon dont on accède à l'information », a-t-il indiqué : désormais, on lance les requêtes les unes après les autres, et on attend des temps de réponse inférieurs à la seconde. Ce Business Intelligence Accelerator tire parti des capacités du Xeon 64bit pour améliorer les performances d'interrogation de l'entrepôt de données BW (Business Warehouse). Coca-Cola aurait vu « une augmentation des performances de reporting de 90% sur 60 millions de lignes », le temps de réponse passant de 30 à 3 secondes. Et Shai Agassi d'inviter à réfléchir au TCO (coût total de possession), en se basant sur le calcul d'un client : soit, en résumé, augmenter les performances du système BW en achetant un système SMP à 3 millions d'euros, soit investir 300 000 euros dans 6 serveurs lames...