Numeum, le syndicat professionnel issus de la fusion de Syntec Numérique et Tech’in France a dévoilé les résultats de sa première conférence semestrielle de l’année. Présentées ce mercredi 7 juillet, les perspectives des entreprises du secteur des technologies sont plutôt bien orientées pour 2021 après le coup de frein provoqué par la crise sanitaire. Optimistes sur leurs activités pour l’année en cours, elles envisagent un retour à la croissance représentant près de 54,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Cela conduit la chambre syndicale à revoir nettement à la hausse ses prévisions de croissance. Fin 2020, elle tablait sur une progression de 1% pour l’année en cours, désormais elle mise sur 4,8% de croissance. Alors que le numérique français avait été le plus impacté en Europe occidentale entre 2019 et 2020 (-4,8% contre -2,4% en moyenne pour la région), il devrait connaître une dynamique qui le positionnerait devant l’Italie (+4%), au même niveau que la Grande-Bretagne (+4,8%), et juste après l’Allemagne (+6,3%), l’Espagne (+5,3%) et les Pays-Bas (+5,2%).

Les raisons de ce regain d’activité ? Le rebond des dépenses IT qui devraient connaître une évolution importante puisque 54% des DSI (directeurs des systèmes d’information) ont déclaré un budget IT en hausse en 2021. La migration vers le cloud, ainsi que l’amélioration des usages de la data seraient considérées comme prioritaires pour 54% des clients des entreprises du numérique. Ces dernières ont lancé ou lanceront des projets en ce sens en 2021, souline également Numeum dans ses projections. Dans ce climat de reprise, cinq principaux leviers de croissance semblent se démarquer. Parmi les secteurs d’activité qui devraient tirer le marché, on trouve d’abord le conseil et l’intégration des systèmes (28,1% de hausse attendue en 2021), pour répondre notamment à la demande en clouds verticalisés, à la généralisation d’approches containers et à la modernisation des apps et des infrastructures.

Une croissance attendue dans de nombreux secteurs

Suivent le big data (+23,4%), la collecte et l’usage de la donnée faisant évoluer les business-models, puis l’IoT (+21,6%) porté par le développement de solutions avec la 5G et l’edge computing. Parmi les autres secteurs générateurs de croissance, on devrait également compter sur celui la transformation digitale (10,8% de hausse attendue en 2021), pour accompagner l’expérience client, la numérisation des process et la dématérialisation. Les  entreprises de la sécurité (+9,2%) feront elles aussi progresser leurs investissements pour parer à la recrudescence des risques informatiques et des attaques, table la fédération des entreprises de l’IT. Sur le volet de l’emploi IT la situation est également bien orientée. En effet 95% des recrutements ont déjà été relancés. Les recrutements de jeunes diplômés (+29%) et d’alternants (+27%) sont d’ailleurs nettement en hausse, illustrant ainsi l’attractivité du secteur. 

Parmi les 60% d’entreprises qui déploient actuellement une politique différente de leurs modes de travail, 60% le font par exemple pour améliorer leur attractivité en termes de recrutement et 43% pour améliorer la souplesse de gestion des compétences sur les projets. Malgré la crise, ce sont au total 4 600 emplois salariés qui ont été créés en 2020, soit une 11ème année consécutive de croissance de l’emploi dans le secteur numérique. Alors que l’Auvergne Rhône Alpes a été la région la plus prolifique avec + 1 174 postes générés trois régions ont vu le nombre d’emplois salariés baisser. Son concernées l’Occitanie (-427), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (-102) et la Normandie (-12).