Les résultats de la 18e enquête socio-économique du Conseil National des Ingénieurs et des Scientifiques de France (Cnisf), avec l'aide du Comité d'étude sur les fonctions d'ingénieurs (Cefi) et de l'Insee, confirme la croissance du marché de l'emploi, réamorcée depuis 2005. Etablie à partir des données recueillies auprès de plus de 40 000 ingénieurs, l'enquête montre qu'en 2006, près de 70 % des jeunes diplômés ont trouvé un emploi en moins de deux mois, 90 % en moins de six mois. Plus de huit ingénieurs sur dix occupent un emploi à durée indéterminée, à des postes répartis majoritairement hors de l'Ile de France (56 %). Avec 24% d'élus, le stage en entreprise est le meilleur moyen pour trouver un emploi, mais le réseau école/association compte aussi pour 12%. La moitié des ingénieurs travaillent dans l'industrie et 42%, dans les services, dont 11% en SSII. Enfin, 58% ont des responsabilités fonctionnelles ou techniques et 49%, des responsabilités hiérarchiques. Les critères cités comme des sources de satisfaction par plus de deux ingénieurs sur trois ont trait au contenu de leur travail : intéressant, exercé avec autonomie et diversifié. Les éléments de mécontentement (la communication interne, l'organisation générale, le niveau de stress, et la charge de travail sont cités par au moins un ingénieur sur quatre. Les femmes se montrent plus critiques que les hommes sur l'ensemble de ces points. D'ailleurs, l'étude ne manque pas de souligner que si les femmes sont « très bien » acceptées, elles font l'objet de discrimination pour les postes à responsabilités et sont moins payées (avec des écarts d'à peine 3% pour les débutants mais qui monte jusqu'à 19% entre 35 et 49 ans et qui atteignent même 42% entre 55 et 59 ans).