Une équipe de chercheurs de Siemens a testé avec succès un procédé qui accroît la vitesse de transmission ainsi que la zone de couverture d'une fibre optique passive (PON). L'équipe, dont les travaux sont financés en grande partie par des fonds européens, a réussi à transférer des données à la vitesse de 10 Gigabits par seconde (Gbps) en flux descendant et à 2,5 Gigabits par seconde en flux montant sur un réseau passif. C'est un beau résultat quand on sait que dans le meilleur des cas ces transmissions affichent respectivement des débits de 2,5 et 1,2 Gbps. Les chercheurs affirment également pouvoir desservir sans perte de qualité des utilisateurs situés à 100 Km du point d'émission. Le nombre de ces utilisateurs passerait quant à lui de 64 à 512 par splitter, ce qui évite dans la plupart des cas l'installation de systèmes d'agrégation destinés à collecter et à diffuser le trafic localement. En décembre dernier, Siemens annonçait avoir transmis des données à la vitesse de 107 Gigabits par seconde sur un seul canal de fibre optique. L'expérience avait eu lieu aux Etats-Unis sur une distance de 161 kilomètres. L'équipementier allemand expérimentait à cette occasion un procédé de transmission et de réception purement électrique capable d'augmenter les performances de la fibre. C'est cette même technologie qui a été utilisée lors des derniers essais. Siemens espère ainsi faire baisser fortement le prix de la fibre optique, appelée à remplacer les actuels réseaux en cuivre.