Pour économiser l'espace et réduire la consommation d'énergie, SeaMicro a réalisé son serveur SM1000 avec le moins de composants possible. Celui-ci est donc constitué de 512 cartes mères miniatures intégrant chacune un processeur Atom Z530 cadencé à 1,6 GHz, et reliées entre elles par un connecteur permettant un débit théorique de 1,28 térabits par seconde. En général, les cartes mères pour serveur comprennent des composants pour effectuer des tâches liées au stockage et à l'échange réseau, mais SeaMicro dit avoir virtualisé les entrées/sorties avec un contrôleur ASIC (Application-Specific Integrated Circuit) émulant le hardware, ce qui permettrait de se passer « de 90%» des composants d'une carte mère traditionnelle.

Une carte mère de la taille d'une carte de crédit

« Cette technologie nous permet de limiter la carte mère à la taille d'une carte de crédit », a expliqué le PDG de SeaMicro. Sur la carte mère, « seules demeurent les éléments principaux que sont la DRAM, le contrôleur et le CPU Atom », a-t-il précisé. « Le serveur se compose de 10 racks empilés en hauteur pour occuper 17,5 pouces - 45 cm - soit un quart de l'espace qu'occuperait un serveur traditionnel, mais aussi un quart de la puissance, pour une charge de travail équivalente », a indiqué Andrew Feldman. Cependant pour améliorer les performances, « les puces Atom pourraient être remplacées par d'autres processeurs x86 ou des composants reposant sur une architecture ARM ».

Livraison annoncée vers le 30 juillet

« Le SM1000 a un design unique qui pourrait amener d'autres vendeurs à repenser la façon dont ils construisent les serveurs », a déclaré Cal Braunstein, PDG du cabinet Robert Frances qui réalise des études de marché. « Ces serveurs ont été conçus pour un usage particulier. Avec cette architecture, ils peuvent utiliser des puces Atom et répartir la charge de travail entre un grand nombre de processeurs travaillant simultanément. Ce type de machine est adapté à certaines tâches Internet », ajoute encore Cal Braunstein. De plus, les datacenters se trouvent confrontés à des contraintes énergétiques. « Des serveurs comme le SM1000 peuvent aider à résoudre ce problème tout en réduisant la facture d'électricité. »

Bien évidemment, SeaMicro a fait savoir que certains clients utilisaient déjà sa machine, mais n'a pas souhaité les nommer. Officiellement, le serveur SM1000 de SeaMicro devrait être livré aux Etats-Unis vers le 30  juillet, pour un prix démarrant à 140 000 dollars US.