Les responsables informatiques interrogés lors d'un panel durant le salon Storage Networking World de San Diego, ont très largement accusés les fournisseurs d'équipements et de logiciels de stockage d'être responsables de la croissance des coûts du stockage de leurs données. Todd Thomas, le CIO de l' Austin Radiological Association, a expliqué que son principal problème est aujourd'hui la croissance des coûts de maintenance de ses équipements. Lorsque l'on regarde les coûts de maintenance de nos équipements, il serait plus économique pour nous de remplacer notre environnement SAN par un neuf. Le problème est que sa société n'a pas le besoin d'un nouveau SAN et que son défi est donc de contrôler les coûts de maintenance facturés par ses fournisseurs. Charles Inches, le directeur informatique de Corner Banca, une société basée en Suisse, à Lugano, met de son côté en avant le coût d'administration de son stockage. "Cela devient un cauchemar de gérer tous les éléments, que ce soit d'un point de vue coût, d'un point de vue organisationnel ou d'un point de vue interopérabilité". Pour Inches, il n'y a plus de distinction entre données de productions et données non-critiques. "...de nos jours, même l'e-mail est devenu une donnée de production". Globalement, les responsables informatiques interrogés, n'ont pas un grand amour pour les pratiques de facturation des éditeurs qui licencient leur logiciels d'administration en fonction de la capacité gérée. "Je crois que cela devrait être compris dans le prix du matériel" indique ainsi Todd Thomas. "C'est tout simplement scandaleux" explique de son côté Oliver Fischer-Samano, le directeur informatique de Baerlocher Productions USA à Cincinnati. Interrogés par le modérateur sur le caractère prédictible de la facturation du stockage, Inches a comparé les pratiques des fournisseurs à ceux de vendeurs de tapis dans un "bazar turc". Tout semble en fait affaire de négociation. "Vous pouvez faire baisser fortement les prix du matériel". Fischer-Samano indique de son côté que les rabais atteignent facilement 50% sur le matériel dès que l'on agite le spectre de la concurrence. "Mais les négociations s'arrêtent lorsque l'on discute des contrats de service. C'est là que les fournisseurs vous tiennent". Jerry Bartlett, le CIO d'Ameritrade Holding, explique quand à lui que si sa société tente de rester agnostique en matière de technologie afin de pouvoir maintenir des appels d'offres ouverts, son principal fournisseur est EMC. "c'est un peu problématique car cela limite notre choix. C'est un obstacle à la flexibilité. Le jour où nous pourrons migrer vers un environnement plus hétérogène, nous pourrons introduire une vraie concurrence entre fournisseurs plutôt que d'agiter l'éternelle menace de basculer vers le concurrent". En fait, les dirigeants interrogés sont globalement sévères quant aux efforts d'interopérabilité des fournisseurs. "Je suis très, très critique" indique ainsi Charles Inches. Même si tous les fournisseurs sont réunis au sein de la SNIA, ils n'ont pour l'instant pas livré grand chose". Sur une échelle de A à E, Todd Thomas note quant à lui les fournisseurs avec un E, "comme effort, précise-t-il avec malice"... adapté d'un article en anglais de Lucas Mearian, le correspondant de Computerworld à SNW San Diego