A toute chose malheur est bon. L'escalade du nombre de virus, vers et autres malwares (logiciels malveillants, mouchards...) fait ainsi les beaux jours des éditeurs d'antivirus. Selon le Gartner, leurs revenus ont bondi de 13,6 % en 2005 pour atteindre 4 Md$. Et cette progression devrait perdurer cette année, l'institut prévoyant une croissance à deux chiffres. Au palmarès des éditeurs, Symantec se taille la part du lion avec 53,6 % de parts de marché, soit un revenu de 2,15 Md$. McAfee et Trend Micro complètent le podium avec respectivement 18,8 % et 13,8 % du marché. Le poids de ces éditeurs témoigne de la maturité du marché, les trois groupes concentrant 86 % des revenus. Toutefois, chacun des membres de ce trio de tête a enregistré un léger recul en terme de parts de marché, n'excédant jamais un point. La principale surprise provient sans doute de Panda Software. Si l'éditeur n'arrive qu'en quatrième position avec 3,2 % de parts de marché, il affiche un revenu en hausse de 23,8 %, à 128,6 M$, profitant ainsi de sa bonne implantation auprès des PME européennes. Si le cabinet d'études table sur une nouvelle croissance à deux chiffres pour cette année, il prévoit une baisse des revenus des antivirus et antispywares en tant que briques indépendantes au profit des suites logicielles. Une tendance qui devrait être constatée à la fois sur les marchés grand public et professionnel. En outre, la récente arrivée de Microsoft sur le terrain de la sécurité, à destination des entreprises comme des particuliers, devrait changer la donne pour la plupart des éditeurs. Le Gartner estime ainsi qu'avec les sorties de Forefront et Live OneCare, la concurrence devrait s'exacerber et conduire à une baisse généralisée des prix. In fine, ce sont les revenus globaux qui devraient décroître. D'où le tournant stratégique de Symantec, par exemple, vers la gestion des infrastructures avec le rachat de Relicore.