Si les serveurs de fichiers de Synology sont bien connus pour leur interface et leurs fonctionnalités pour la sauvegarde avec synchro cloud, mais également la messagerie ou le déploiement de VM ou containers, l’architecture processeur (ARM ou Atom) des machines restait souvent trop modeste pour les modèles dits tour. Le fournisseur taiwanais semble avoir enfin entendu les remontées des utilisateurs avec le renouvellement de ses derniers NAS qui font désormais la part belle à des processeurs plus robustes. Un contrôleur Intel Xeon D avec 8 Go de DDR 4 ECC (extensible à 32) est ainsi installé sur le DS1621xs+, doté de six emplacements 3,5 pouces en façade, d'une interface 10 Gb/s native, et même de deux slots M.2 pour accueillir des SSD NVMe. Vendu 1370 € HT, ce NAS montre que Synology a compris ses erreurs et propose enfin des ressources processeurs en phase avec les capacités de stockage.

 

Petit Xeon D et interface 10 Gb/s pour le DS1621xs+ commercialisé 1370 € HT. (Crédit Synology)

Autre lancement chez Synology, le DS1821+ qui est lui animé par une puce AMD Ryzen V1500B, épaulée par 4 Go de RAM (extensible à 32) et des liens 1 Gb/s seulement. L’interface 10 Gb/s reste toutefois une option avec l’ajout d’une carte PCI sur le port dédié. À la différence du DS1632+, ce modèle peut accueillir huit disques durs 3,5 pouces au format SATA (ou des SSD 2,5 pouces si le tarif des modèles 4 Go ne vous rebute pas). Le tarif est toutefois plus doux avec un prix de vente de 830 € HT.

 

DSM 7.0 arrive avec notamment le support de l'interface Fiber Channel, synonyme de vraie montée en gamme pour Synology, même si le iSCSI sera plus volontiers utilisé sur un réseau Ethernet. (Crédit Synology)

La dernière annonce de Synology concerne enfin l’arrivée en version bêta de son système d’exploitation maison basé sur Linux. Après des mois d’attente, DSM 7.0 est en effet proposé en version bêta aux clients qui désirent le tester dans une VM ou un NAS hors production. On attend un meilleur support des SSD et des cartes NVMe, que ce soit en stockage primaire ou bien en cache pour accélérer les phases de lecture et d’écriture, notamment avec une interface 10 Gb/s sur le port PCIe. Les algorithmes de tiering de DSM 6.2.3 exploitent en effet assez mal les cartes NVMe quand on n’utilise pas de VM ou de containers.