Le 'multitouch' - ou tactile multipoint - était à l'honneur lors de la première journée des Techdays de Microsoft France, hier au Palais des Congrès de Paris. D'abord avec la présence sur scène du dessinateur François Cointe (qui officiait naguère sur Le Monde Informatique), émaillant le discours d'introduction avec ses dessins humoristiques réalisés sur 'Surface', la table tactile interactive. Puis Mitsu Furuta, de l'équipe relations techniques développeurs de Microsoft France, a brièvement montré les possibilités du kit de développement Surface pour Visual Studio, ainsi que la capacité de la table tactile à interagir avec des objets portant un 'tag' spécifique. Et l'équipe de Microsoft n'a pas manqué de rappeler non plus que Windows 7 disposera nativement de capacités tactiles. Surtout, l'après-midi, l'éditeur a donné la possibilité à deux start-up françaises, Intuilab et Stantum, de venir présenter leurs développements. Les deux ambitionnent de mettre à la poubelle le modèle Wimp (Windows, icon, mouse, pointer) qui régit les IHM (interfaces homme-machine) depuis 1973, au profit d'interfaces plus naturelles. Contrairement au tactile simple, couramment utilisé sur les bornes d'information, le multipoint accepte plusieurs points d'entrée. L'iPhone d'Apple a mis la technologie en lumière, avec la possibilité de réorienter ou de redimensionner des photos avec deux doigts. Des tables tactiles permettant la collaboration à distance La société toulousaine Intuilab, spécialiste de la création d'IHM, a décidé cet été de se lancer dans l'édition logicielle, et a sorti Intuiface, une suite logicielle pour exploiter les capacités des surfaces tactiles multipoints. Partenaire aussi bien d'Adobe (pour la technologie AIR, Adobe integrated runtime) que de Microsoft (pour son WPF, Windows presentation foundation), Intuilab a proposé une démonstration d'un scénario faisant collaborer plusieurs utilisateurs répartis sur deux écrans 'multitouch', reliés en réseau. A terme, explique Vincent Encontre, directeur général de la start-up, on pourrait arriver à « des salles de réunion virtuelles infinies ». En tout cas, il en est persuadé, « avec ce qui se prépare en Corée, dans 10 ans, tous les écrans auront des capacités 'multitouch', c'est le sens de l'histoire ». Davantage orienté sur les couches basses et les écrans de mobiles ou de PC tablettes, Stantum a commencé ses développements sous le nom de JazzMutant, et il s'agissait à l'époque, a raconté son PDG Guillaume Largillier, de « développer des nouvelles interfaces pour les musiciens », comme des « tables de mixage virtuelles ». En 2005 - « deux ans avant l'iPhone », s'est plu à rappeler Guillaume Largillier - Stantum a lancé son premier écran tactile multipoint « industrialisable ». Le savoir-faire de la start-up bordelaise a commencé à intéresser des industriels, si bien qu'elle livre aujourd'hui ses technologies en OEM. Des menus contextuels appelés par le pouce de la main opposée