Le HP Elite Dragonfly Max convient autant pour le travail à distance et ses nombreux appels vidéo que pour les réunions en présentiels. La résolution de sa webcam - cinq mégapixels à 1440p - est deux fois supérieure à celle des webcams - 720p - des portables courants, et il est équipé de quatre microphones pour délivrer un meilleur son pendant les appels Zoom. Par contre, on se demande si, étant donné qu’il faudra peut-être plusieurs années avant de retrouver les niveaux de déplacements d'avant la pandémie, HP n’aurait pas mieux fait d'équiper son Elite Dragonfly Max d'un écran de 14 pouces plus spacieux au lieu d’un écran 13,3 pouces. Autre point qui pose question : son prix, très élevé. En effet, l’Elite Dragonfly Max est vendu près de 2 600 €HT sur le site HP France (2 450 €HT sur le site US). Certes, le portable de HP rivalise sur de nombreux points avec d'autres convertibles professionnels haut de gamme, mais à ce tarif là, les performances brutes du processeur et l'autonomie de la batterie sont étonnamment décevantes. 

Des caractéristiques premium 

D'après ses spécifications, le modèle HP Elite Dragonfly Max que nous avons testé est doté d'un processeur haut de gamme, d'une mémoire vive abondante, d'une capacité de stockage suffisante et d'une connectivité conséquente. Ses caractéristiques détaillées sont les suivantes :

- CPU : IntelCore i7-1185G7 à quatre cœurs 
- Mémoire : 16 Go
- Graphique : Intel Iris Xe
- Stockage : SSD PCIe NVMe M.2 512 Go 
- Écran : 13,3 pouces, 1920x1280 IPS tactile 
- Webcam : 1440p avec obturateur physique de la caméra
- Connectivité : Côté droit : Deux ports Thunderbolt 4, un port HDMI 2.0, un port combo casque/microphone. Côté gauche : Un port SuperSpeed USB 5Gb/s Type-A, un port pour carte SIM. 
- Réseau : WiFi 6, 5G WWAN, Bluetooth 5.0 
- Biométrie : Reconnaissance faciale IR, lecteur d'empreintes digitales
- Capacité de la batterie : 4 cellules, 56 Wh
- Dimensions :30,43 x 19,75 x 1,61 cm 
- Poids :1,17 kg (ordinateur portable), 0,28 kg (adaptateur secteur) 

L’Elite Dragonfly Max testé ici, (d'une valeur de 2789 dollars HT), correspond au modèle haut de gamme. Le modèle de base coûte 2590 dollars HT, soit 550 dollars HT de moins. Il est équipé d'un processeur Core i7-1165G7 dont la fréquence d'horloge est légèrement inférieure à celle de son homologue plus haut de gamme Core i7-1185G7. Mais à part ça, la configuration reste identique. Ces modèles à configuration fixe sont souvent en rupture de stock, mais le modèle Elite Dragonfly Max personnalisable, à partir de 2 409 dollars HT sur HP.com, offre une autre alternative. Il permet d’étendre la mémoire à 32 Go et le stockage SSD jusqu’à 2 To, et de choisir le haut débit mobile. Tous les modèles disposent du même écran tactile Full HD (1920x1080) de 13,3 pouces, avec la fonction de confidentialité Sure View de HP. 

Un portable séduisant

Le HP Elite Dragonfly Max arbore un châssis en magnésium fin mais robuste, avec une finition noir mat très séduisante qui devrait attirer l’attention dans les salles de réunion ou en classe Business. Il est aussi très robuste : Le Dragonfly Max a passé les tests MIL-STD 810H prouvant sa résistance aux chocs, à la chaleur, au froid, à l'humidité et à d'autres conditions extrêmes. La finition lisse et mate est également efficace pour éviter les marques de doigt et les taches. Selon HP, le Dragonfly Max supporte 1 000 essuyages sans tache ni décoloration, ce qui représente plus de 19 ans d'essuyage à raison d'une fois par semaine. Le portable est fourni avec un utilitaire - HP Easy Clean - qui désactive l'écran tactile, le clavier et le pavé tactile pendant deux minutes pour permettre de nettoyer l'appareil sans provoquer d'erreurs de saisie bizarres. 

HP Dragonfly

L'utilitaire Easy Clean de HP désactive le clavier, le pavé tactile et l'écran tactile pour permettre de nettoyer l'Elite Dragonfly Max sans perturber son travail. (Crédit : Matt Elliott/IDG) 

Et ce n’est pas le seul utilitaire pratique fourni avec le portable. L’outil HP Sure View, activable en appuyant sur une touche de fonction, permet d’empêcher à des regards indiscrets de voir le contenu affiché sur l’écran : il est pratiquement impossible de voir l'écran à moins d'être assis parfaitement en face. Un autre utilitaire baisse la température de l'ordinateur portable quand on le pose sur les genoux. Cette fonction entame un peu les performances, mais évite de se brûler les cuisses. Le Dragonfly Max réduit aussi l’usage de la batterie s’il détecte qu'il a été placé dans un sac, et accélère le temps de réveil quand il en est sorti. Le Dragonfly Max est facile à transporter puisqu’il ne pèse que 1,17 kg (sans l’adaptateur). Comparé à d'autres portables professionnels haut de gamme, le Dell XPS 13 2-in-1 9310 pèse 1,31 kg et le HP Spectre x360 14, de 14 pouces, pèse 1,36 kg, mais il est plus grand. Le Microsoft Surface Pro 7+, plus petit, de 12,3 pouces avec cover/clavier Signature est à peine plus léger, puisqu’il pèse 1,1 kg. Si vous pouvez vous passer de la polyvalence du 2-en-1, le Lenovo ThinkPad X1 Nano de 13 pouces pèse à peine 900 grammes. 

Ecran et webcam exceptionnels 

Ce qui rend l'écran tactile Full-HD de 13,3 pouces de l'Elite Dragonfly Max particulièrement remarquable, c’est son étonnante luminosité de 1000 nits. Même si dans une comparaison côte à côte, avec Sure View désactivé, il n'est pas apparu plus lumineux que l'écran de 500 nits de mon MacBook Pro, c'est néanmoins l'un des rares écrans que l’on peut regarder facilement en plein soleil. Il faut cependant noter que l'activation de Sure View réduit considérablement la luminosité de l'écran. Quel que soit le réglage, les couleurs de l'écran sont vives, avec des noirs profonds et des blancs éclatants. La fonction HP Eye Ease réduit la lumière bleue, sans ajouter de teinte jaunâtre, comme c'est le cas avec d'autres solutions. Eye Ease est toujours activé et ne peut pas être désactivé, même si on ne le souhaite pas. Après avoir utilisé le Dragonfly Max pendant une semaine, l'écran de mon MacBook Pro m’est apparu froid et bleu. Le seul reproche que le pourrais faire à propos de l'écran, c’est sa taille. Au ratio 16:9, l'écran de 13,3 pouces commence à se sentir à l'étroit, surtout si l’on essaye de faire défiler une grande feuille de calcul ou un document. J’accepterais volontiers quelques grammes de plus pour avoir un écran de 14 pouces.  

L'Elite Dragonfly Max est également bien équipé pour la vidéoconférence, incontournable de nos jours. La webcam de 5 mégapixels située au-dessus de l'écran peut enregistrer des vidéos 1440p à 30 images par seconde. Avec une résolution deux fois supérieure à celle des webcams en 720p qui équipent la quasi-totalité des autres machines portables, la vidéo capturée est exceptionnelle, avec des tons de peau et des couleurs précis, et peu de bruit ou de grain. Il y a aussi cette protection physique contre les regards indiscrets. De plus, les appels vidéo sont de meilleure qualité, grâce aux quatre microphones - deux en façade et deux orientés vers l'extérieur. Enfin, les options biométriques de l’Elite Dragonfly Max permettraient presque de se passer de mots de passe. La caméra IR pour la reconnaissance faciale Windows Hello est séparée. Á noter que le cache de confidentialité bloque également la caméra IR, si bien qu’il faut penser à l'ouvrir pour utiliser la fonction. Mais on peut également utiliser le lecteur d'empreintes digitales situé sous le coin inférieur droit du clavier. Les quatre haut-parleurs de l'ordinateur - deux orientés vers le haut de chaque côté du clavier, deux orientés vers le bord avant du panneau inférieur - offrent une excellente sortie audio pour un portable aussi compact. Les aigus et les médiums sont clairs avec même une sorte de réponse dans les basses, ce qui est rare pour un ordinateur portable. 

Clavier, touchpad et connectivité au top

Le clavier et le touchpad sont tous deux excellents. Les touches offrent une réponse ferme avec une course adéquate, et elles sont très silencieuses quand on les enfonce. L'expérience de frappe est facilitée par le châssis rigide en magnésium, qui ne fléchit pas, même en cas de frappe intensive. Le clavier est doté de deux niveaux de rétroéclairage, et une des touches Fn sert à couper le micro (une petite LED s’allume quand le son est coupé). Étant donné l'accent mis sur la vidéoconférence, j'ai été surpris de ne pas trouver de touches Fn dédiées pour initier et mettre fin aux appels. Le pavé tactile a enregistré avec précision mes gestes à la souris et les clics étaient fermes. De plus, sa finition mate permet un glissement en douceur. 

HP Dragonfly

Même ceux qui ont une frappe intense au clavier devraient se sentir rapidement à l'aise avec le clavier solide et ferme du Dragonfly Max. (Crédit : Matt Elliott/IDG) 

Les ports Thunderbolt 4 du Dragonfly Max sont un des points forts du portable, mais j'aurais préféré qu'ils soient répartis de chaque côté au lieu d'être tous deux sur le bord droit. J’aurais bien aimé également que le port USB Type-A soit à droite et non à gauche, car la plupart des gens sont droitiers et ce port sera probablement utilisé pour connecter une souris. 

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Les deux ports Thunderbolt sont un des points forts de la connectivité du Dragonfly Max, mais le fait qu’ils soient tous deux du même côté les rend un peu moins polyvalents. (Crédit : Matt Elliott/IDG) 

Des performances décevantes

Lors de nos tests, l'Elite Dragonfly Max a connu le meilleur et le pire. Les performances des applications sont excellentes, mais les capacités multimédia et l'autonomie de la batterie sont médiocres. Nous avons comparé l'Elite Dragonfly Max à deux autres convertibles 2-en-1 haut de gamme, à savoir le Dell XPS 13 2-en-1 9310 et le HP Spectre x360 14, chacun équipé d'un processeur Core i7-1165G7, ainsi qu’au Surface Pro 7+ de Microsoft, un portable 2-en-1 avec clavier détachable, qui tourne sur un processeur Core i5-1135G7. Basé sur le processeur Core i7-1160G7, le Lenovo ThinkPad X1 Nano n'est pas un convertible, mais c'est un portable professionnel de taille similaire qui mérite d'être considéré. Les cinq systèmes disposent de 16 Go de RAM et d'une carte graphique Intel Iris Xe intégrée. 

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Arrivé en tête dans le benchmark de productivité PCMark 10, le HP Elite Dragonfly Max pourra gérer toutes vos applications courantes avec aplomb. (Crédit : Matt Elliott/IDG) 

Dans le premier benchmark PCMark 10, qui mesure les performances des tâches quotidiennes, comme les tâches de productivité de bureau, la navigation sur Internet et les chats vidéo, la course était serrée : pratiquement tous les portables modernes peuvent gérer les applications courantes avec facilité, mais l'Elite Dragonfly Max a terminé premier parmi les cinq machines professionnelles haut de gamme présentées ici. Par contre, le rapport de force n’est plus le même quand on regarde les performances plus pures du CPU. Avec le benchmark Cinebench, qui fait faire une sorte de sprint au CPU, les résultats de l'Elite Dragonfly Max ne sont pas mauvais, mais ils sont très loin de ceux de ses concurrents. 

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Au benchmark Cinebench, le HP Elite Dragonfly Max ne démérite pas, mais il fait moins bien que d’autres ordinateurs portables professionnels haut de gamme. (Crédit : Matt Elliott/IDG) 

Le benchmark HandBrake a été utilisé ensuite pour effectuer l’encodage vidéo d’un film de 30 Go au format table Android, une tâche intensive qui sollicite le processeur et la capacité de l'ordinateur portable à rester froid. Là encore, l'Elite Dragonfly Max est à la traîne par rapport à la concurrence. 

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Le benchmark HandBrake est un test intense qui chauffe le processeur, pénalisant les ordinateurs portables qui doivent réduire les performances pour gérer la chaleur. Le HP Elite Dragonfly Max a clairement fait des sacrifices pour ne pas trop chauffer. (Crédit : Matt Elliott/IDG) 

L'Elite Dragonfly Max n'est pas le premier ordinateur portable fin, léger et petit à perdre en performance CPU à cause de contraintes thermiques. Cependant, il convient de noter que le Dell XPS 13 9310 2-en-1, la machine la plus proche de ce comparatif, l'a surclassé dans les deux tests. Même si, comme l'ont montré nos tests, la carte graphique intégrée Iris Xe d'Intel est étonnamment performante, aucun des ordinateurs portables équipés de la carte Iris Xe ne pourra remplacer une machine de jeu, et en particulier l'Elite Dragonfly Max, qui a terminé en queue de peloton dans notre benchmark 3DMark. 

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Aucun de ces ordinateurs portables fins, légers et petits ne peut être confondu avec une machine de jeu, mais l'Elite Dragonfly Max est le plus décevant du lot. (Crédit : Matt Elliott/IDG) 

Si l’on peut expliquer la médiocrité de certaines performances par les limites inhérentes aux petits ordinateurs portables, l'autonomie de la batterie est la plus grande déception de ce test. Pour mesurer l'autonomie de l'ordinateur portable, nous avons fait tourner une vidéo 4K en boucle à l'aide de l'application Windows Movies & TV, en réglant la luminosité de l’écran à environ 250 nits et le volume à 50 %, avec des écouteurs branchés. 

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Le HP Elite Dragonfly Max est à la traîne par rapport à la plupart de ses concurrents en termes d'autonomie, même ceux qui ont des batteries plus petites. (Crédit : Matt Elliott/IDG) 

Certes, il peut sembler difficile de critiquer un ordinateur portable qui a fonctionné pendant près de 11 heures sur batterie. Mais il faut aussi tenir compte de ce que fait la concurrence. Évidemment, avec sa batterie de 56Wh, l'Elite Dragonfly Max a surpassé le Surface Pro 7+ et son pack de 50Wh. Pourtant, le Dell XPS 13 9310 2-en-1 avec sa batterie de 51Wh, et le Lenovo ThinkPad X1 Nano avec sa batterie de 48Wh, ont tenu plus longtemps que l’Elite Dragonfly Max. (Le HP Spectre x360 14 a un avantage de taille avec sa batterie de 66,5 Wh). Une seule charge du Dragonfly Max permettrait de tenir toute une journée de travail, sauf les plus longues, mais les modèles concurrents semblent être plus efficaces. 

Conclusion

Le HP Elite Dragonfly Max est doté d'un beau boîtier robuste et d’un tas d'utilitaires bien pensés que les cadres apprécieront certainement. Il offre également un superbe écran (bien que petit), une sortie audio étonnamment robuste et une webcam 1440p à faire honte aux caméras 720p. Son design premium et sa longue liste de fonctionnalités peuvent justifier son prix élevé. Sauf que, dans l’ensemble, ses performances nous ont laissé sur notre faim. La déception est limitée, mais, pour un ordinateur portable dont le prix frise les 3000 dollars HT, elle est réelle.