Dans son document de travail, IBM met l'accent sur la formation des agents publics pour favoriser leur mobilité et accompagner la réduction des effectifs. Plusieurs points très importants sont mis en avant par Pierre Lhoste comme la formation individuelle des agents et l'e-learning, l'approche globale de la formation, l'utilisation de serious games pour la formation en ligne, mieux suivre les dépenses engagées pour la formation des agents (4 milliards d'euros pas an au budget de l'État) ce qui pourra permettre de réduire de 10% cette enveloppe et enfin utiliser des outils d'analyse des compétences pour une meilleure gestion provisionnelle.

L'analytique contre les fraudeurs

De nouvelles opportunités sont également proposées à l'État par exemple les technologies analytiques pour réduire les risques de fraude dans une approche globale de profilage, de cotation des risques avec des modèles prédictifs mathématiques. Au Royaume-Uni, IBM a déjà installé une solution de ce type pour le DWP (le ministère du Travail et des pensions) pour lutter contre la fraude au Pôle emploi britannique. Et lors du dernier sommet de l'OTAN, IBM a stimulé les collaborations entre les participants - plusieurs milliers de personnes - avec une de ses sessions Jam -  pratiques empruntées à l'univers du jazz et transformées en forums de discussion rassemblant divers interlocuteurs - ouvertes depuis 2007 aux entreprises et aux acteurs publics. Enfin, toujours à titre d'exemple, la ville de Besançon a adopté un outil IBM pour la gestion de son patrimoine.

Court et synthétique, le document de travail d'IBM n'est pas très innovant, beaucoup de ces recettes ont déjà été utilisées dans le secteur privé. Il souligne  simplement le retard de l'État dans bon nombre de domaines. À l'heure de la révolution des services, les investissements publics se font toujours dans des conditions ubuesques (35 pages par exemple pour un appel d'offres sur des serveurs qui seront presque obsolètes au moment de leur livraison).