L’Asie est venue en force à cette 19eme édition du Laval Virtual. Et pour cause, l’évènement aura une édition chinoise en novembre prochain, à Qingdao au sud de Pekin. « L’idée est de s’internationaliser. Beaucoup de nos exposant veulent s’implanter sur le marché chinois qui représente aujourd’hui un énorme potentiel pour la VR », déclare Laurent Chretien, organisateur de Laval Virtual. « L’idée est donc de les aider », poursuit celui qui a créé cet évènement. Le lieu n’est d’ailleurs pas choisi au hasard.

Le district du Laoshan, dont Quingdao est la capitale, est un des principaux viviers chinois en matière de VR. Il a d’ailleurs investi 1 milliard de yuan (134 M €) dans ce domaine. « Aujourd’hui, près de 10 000 personnes travaillent sur la réalité virtuelle à Laoshan », se targue Huang Yingsheng, vice-directeur du district, venu en personne signer l’accord pour l’organisation du premier Laval Virtual China. Et la délégation chinoise présente en Mayenne a tenu à montrer son savoir faire avec une demi-dizaine d’exposants, aussi bien sur le hardware que le contenu. Ainsi, Pico a présenté un casque baptisé Neo embarquant une puce Qualcomm (Snapdragon 820 et Adreno 530) couplée à 4 Go de RAM pour proposer une expérience de jeu instantanée avec une manette propriétaire reliée en USB 3.0. Toutefois, avec un simple écran 2K - 2048 x 1080 pixels quand l’Oculus Rift et le HTC Vive affichent le double - la qualité n’est pas exceptionnelle.

Pico Neo

Pico propose plusieurs casques VR basés sur des architectures Snapdragon de Qualcomm. (O.B.)

Une incursion sur le marché français

Goeretek, de son côté, propose des solutions plus haut de gamme. Comme le HTC Vive, ses casques 4K sont accompagnés de manettes motion capture pour capter les mouvements des utilisateurs. Autre fabricant présent, Thunderobot qui conçoit des PC et des casques pour le gaming. Il compte d'ailleurs bien se trouver une place sur le marché français.

Sur l’autre rive de la mer de chine orientale, au Japon, la VR fait aussi des émules. Plusieurs entreprises nippones sont venues en faire la démonstration. En s’appuyant sur les Hololens (mais aussi les lunette Epson), The Holografic Human propose d’entrainer les médecins et les chirurgiens via la réalité augmentée. Non seulement sa solution, déjà utilisée par le réseau d’hôpitaux d’état japonnais, est capable de simuler un corps humain dans son intégralité mais les capacités de capture de mouvements des Hololens permettent de suivre les agissement des apprenants. MitsueDomoe propose la même démarche pour la recherche en biochimie. Cette entreprise permet de recréer des bancs de manipulation de pétri et d’interagir avec à l’aide de différents outils (pipette, tubes, etc).

The Holographic Human

The Holografic Human se base sur les Hololens et est déjà utilisé par plusieurs hôpitaux au japon pour former les personnels médicaux. (Crédit O.B.)

Un vrai bébé virtuel

Mais les japonnais ont aussi mis leurs savoir-faire de la VR au services d’autres causes. Les parents en manque d’affection pourront se rabattre sur Real Baby Real Family qui permet, à l’aide d’un casque HTC Vive, de ses manettes et d’une poupée en plastique, de recréer tous les aspects de la vie avec un enfant en bas âge.

Un vrai bébé virtuel

Real Baby Real Family permet de recréer un bébé en réalité virtuelle ainsi que ses comportements. (O.B)