Le patron de Microsoft, Steve Ballmer, a profité d'une conférence tenue, hier, devant les analystes de Wall Street, pour rappeler quelques chiffres sur le secteur des suites bureautiques. Après avoir souligné qu'Office 14 serait lancé en 2010, il a notamment indiqué qu'Office détient quelque 90% des parts de ce marché, loin devant les 5 à 10% d'OpenOffice.org, et à des années lumières de Google Docs. Surtout, sur l'ensemble des copies d'Office installées sur les postes de travail à travers le monde, environ la moitié serait constituée de versions piratées. A titre de comparaison, Steve Ballmer estime que moins de 20% des copies de Windows n'ont pas prêté lieu au paiement d'une licence. Ce constat illustre la moindre efficacité d'Office Genuine Advantage (OGA) par rapport à Windows Genuine Advantage (WGA) - les outils de protection contre le piratage d'Office et de Windows. Paradoxalement, il ouvre également la voie à de futurs revenus pour Microsoft. Du moins si l'éditeur parvient à rendre OGA plus efficace, comme il l'a fait pour WGA. Une part des utilisateurs 'clandestins' pourrait en effet décider de s'acquitter du montant d'une licence et donner raison à Steve Ballmer, qui indiquait, le 15 février : « L'endiguement du piratage peut représenter une source de croissance des revenus de Windows, et je pense que nous allons faire des progrès dans ce domaine cette année. » Hier, l'homme fort de Microsoft a tenu un discours semblable, en affirmant que le grand nombre « de copies illégales de Windows constitue à la fois une opportunité et un défi ».