L’adoption montante des technologies de RPA sourit résolument à UiPath. L’éditeur européen pure player incontournable du secteur vient en effet de réussir son introduction à la bourse de New York en levant 1,34 milliard de dollars, au-delà de sa fourchette cible. L’entreprise créée par Daniel Dines, CEO, et Marius Tirca, CTO, a vendu 23,9 millions d’actions de Class A à 56 $ l’action, a rapporté Reuters. La veille, elle avait indiqué une fourchette de 52-54$ déjà revue à la hausse par rapport aux 43-50$ indiqués dans le formulaire d’IPO transmis à la SEC le mois dernier.

Depuis quelques années, la société fondée à Bucarest (Roumanie) en 2005 - désormais basée à New York - a enchaîné les levées de fonds records. La dernière s’étant élevé à 750 M$ pas plus tard qu’en février dernier. Elle bénéficie aussi de l’intérêt marqué en ce moment par les investisseurs pour les acteurs technologiques en croissance (cf l’IPO remarquable de Snowflake). Sur les 23,9 millions d’actions vendues, 9,4 millions l’ont été par UiPath et environ 14,5 millions par d’autres investisseurs.

Automatiser les tâches répétitives par l'IA

Le recours aux outils de RPA (automatisation des processus robotisés) permet d’automatiser des tâches répétitives dans les processus de gestion des grandes entreprises. Les solutions d’UiPath s’appuient sur l’IA pour découvrir les possibilités d’automatisation et apprendre aux robots logiciels comment reconnaître dynamiquement les interfaces afin d'effectuer les traitements sur les documents. Outre la prise en charge des tâches fastidieuses, les outils de RPA réduisent aussi les erreurs manuelles et les coûts induits par celles-ci.

Conjugués aux solutions low-code apportant des interfaces de développement graphiques (par glisser/déposer d’objets), les outils de RPA contribuent aussi à raccourcir les délais de mise à disposition de certaines applications avec l’insertion dans la boucle des utilisateurs métiers dit « citizens développers ». La progression de ce marché s’est vue renforcée, ces derniers mois, par l’accélération de la transformation numérique entraînée par la crise sanitaire Covid-19.