Empêtré depuis novembre 2013 dans une affaire de violation de brevets à l'encontre d'EMC, Pure Storage va devoir passer à la caisse. La société spécialisée dans le stockage flash était en effet sous le coup de plusieurs actions en justice intentées par EMC, ce dernier l'ayant accusé de violer plusieurs brevets relatifs à ses technologies et processus de correction d'erreur, déduplication, planification de lecture et enregistrement. Le géant du stockage n'en n'est pas resté là car il avait aussi accusé Pure Storage d'avoir débauché dans des circonstances qu'il estime douteuses, 44 de ses employés dont certains ayant en leur possession des informations confidentielles.

La victoire du jour d'EMC contre Pure Storage, qui est parvenu en octobre dernier à lever 425 millions de dollars à la bourse de New York (Nasdaq), concerne uniquement la violation de brevets relative à sa technologie de déduplication. Une victoire qui coûte chère à la start-up, cette dernière ayant été condamnée par un jury de la Cour du Delaware à lui verser 14 millions de dollars. « Nous sommes déçus que ce jugement ne soit pas en notre faveur et continuons de croire que les faits et la loi est de notre côté dans cette affaire », a fait savoir Joe FitzGerald, avocat général de Pure Storage. « Nous étudions les options pour faire appel de cette décision. »

La technologie de déduplication en question, qui permet de supprimer les copies d'une même donnée, est celle utilisée par EMC dans la solution de sauvegarde Avamar intégrée au portfolio Data Domain Systems, une société rachetée en 2009 pour 2,4 milliards de dollars.