Etrangement, VMWare doute de la stratégie adoptée par ses compétiteurs sur le marché de la virtualisation. Pour Diane Greene, PDG de l'éditeur (filiale d'EMC), les systèmes d'exploitation qui font de la virtualisation passent à côté de l'intérêt de cette technique. « Traditionnellement, le système d'exploitation gère le matériel et les applications. Une fois que vous utilisez un hyperviseur, c'est lui qui prend en charge le matériel et non le système d'exploitation proprement.dit. Certes Windows et Red Hat vont installer des outils de virtualisation dans leurs prochaines versions, mais une partie de leur valeur ajoutée sera perdue en faisant cela, » a-t-elle affirmé hier, lors de la conférence Stanley Morgan Technology à San Francisco. Cette attaque arrive alors que Red Hat Entreprise 5 sera disponible la semaine prochaine et que la nouvelle version de Windows Server, Longhorn, est attendue pour l'automne prochain. Ces deux systèmes d'exploitation intégreront un hyperviseur, un outil logiciel permettant aux environnements virtuels d'accéder aux ressources du système comme l'environnement natif. Si Red Hat n'a pas souhaité répondre à cette sortie, Microsoft s'est fendu d'une réponse écrite. « La gestion des ressources a toujours été une part des systèmes d'exploitation. Aujourd'hui des vendeurs comme Sun, Novell et Red Hat incorporent la virtualisation dans leurs systèmes d'exploitation », explique Patrick O'Rourke, responsable produit senior pour Windows Server. « Nous investissons à travers tout Microsoft pour proposer à nos clients des produits de virtualisation du poste de travail à la salle de serveur. Tous les biens, virtuels ou physiques, peuvent ainsi être administrés à partir d'une seule plate-forme. » La guerre des mots continue en attendant que les utilisateurs fassent leur choix.