Le Wimax risque de mourir une seconde fois (après l'épisode Boucle Locale Radio (BLR) au début des années 2000), mais de renaître avec le LTE (Long Term Evolution). C'est un peu le résumé de la partie de poker qui se joue entre le régulateur des télécoms et les différents acteurs disposant d'une licence d'utilisation de la bande de fréquences 3,4 à 3,6 GHz. L'ARCEP a annoncé la mise en demeure de 7 opérateurs Altitude Wireless, Axione, le département de la Charente, Collectivité territoriale Corse, Société du Haut Débit, Nomotech et Bolloré Télécom. Le régulateur leur demande de respecter le déploiement de cette technologie sur le territoire, sinon il leur retirera la licence.

Se rapprocher de LTE pour Bolloré Télécom


Bolloré Telecom est monté au créneau pour défendre sa position. Il dispose d'une licence quasi nationale à travers différents rachats de fréquences régionales. Il assure dans un communiqué avoir investi 200 millions d'euros dans la technologie Wimax et qu'il souhaite maintenir ses engagements, mais il « constate qu'aucune technologie existante ne permet aujourd'hui d'effectuer un déploiement d'envergure nationale et cela pour aucun des détenteurs d'autorisations en France ». L'opérateur explique également que plusieurs acteurs ont réduit leurs ambitions sur le marché du Wimax, Motorola, Intel Alcatel-Lucent, etc. La majeure partie de ces derniers se tournent vers la technologie LTE (long term evolution), que l'on nomme la 4G dans le haut débit mobile. Bolloré Telecom lance donc la perche aux opérateurs de téléphonie mobile et à l'ARCEP pour avoir la possibilité à terme de proposer ces ressources de fréquences aux opérateurs, très demandeurs en la matière avec l'explosion du trafic data mobile.