Le décollage fulgurant du service de visioconférence Zoom au printemps 2020, au moment des confinements entraînés par la pandémie de Covid-19, avait aussi révélé un manque de sécurité sur l’application. Dans le cadre d’une action de groupe, des utilisateurs mécontents ont ainsi traîné le fournisseur californien en justice en pointant en outre la violation des droits à la vie privée. Les plaignants ont en effet reproché au fournisseur de partager des données personnelles avec Facebook, Google et Linkedin.

Pour régler le différend, Zoom va devoir verser 85 millions de dollars et renforcer ses pratiques de sécurité. La faiblesse de ces dernières ont en particulier permis le Zoom bombing, c’est-à-dire l’interruption intempestive des réunions en visio par des utilisateurs malintentionnés produisant des contenus ou des propos grossiers ou inappropriés.

15% de l'abonnement de base remboursés ou 25 $

L'accord préliminaire pour clore cette action a été publié samedi dernier. Il nécessite maintenant l’approbation de la juge de District Lucy Koh, à San Jose (Californie). Selon Reuters, les personnes ayant participé au recours collectif pourraient se voir rembourser 15% sur leur abonnement au service de base ou de 25 dollars, suivant le montant le plus élevé. Les autres pourraient recevoir jusqu’à 15 dollars.

Parmi les mesures de renforcement de la sécurité que Zoom a accepté de prendre dans le cadre de l’accord figure la notification aux utilisateurs de l’usage d’apps tierces par les hôtes ou autres participants intervenant dans une réunion. Le fournisseur s’est également engagé à dispenser à ses collaborateurs une formation spécialisée sur la gestion des données personnelles.