Le sujet de la transition énergétique s’immisce au sein des entreprises, quel que soit le secteur d’activité. Il fera également partie des thématiques largement abordées lors du Cinum (Carrefour de l'innovation numérique et des métiers), salon semestriel itinérant du numérique, qui se tiendra les 26 et 27 avril à Lyon. Pour l’occasion, une soixantaine de start-ups sont conviées à exposer et une quinzaine d’entre elles proposent des solutions tournées vers la transition énergétique, la durabilité, l’économie circulaire, ou encore le green IT. C’est le cas d’Aktio, qui fait partie de ces entreprises exposantes. Laurent Barbezieux, l'un des co-fondateurs, revient sur la participation future de la start-up au salon et sur ses attentes vis-à-vis de l'écosystème d'entreprises engagées dans la transition bas carbone.

« On s’attend à deux choses. Tout d’abord continuer à évangéliser sur l’importance de la mesure et la réduction des émissions de gaz à effet de serre » affirme Laurent Barbezieux. « Le bilan carbone est un bon point d’entrée et a l’avantage d’être quantifiable. Toutefois, ce n'est pas l'alpha et l'oméga. On peut aussi décider de lancer une stratégie RSE. Ce qui nous amène au second point ; ce salon peut être une opportunité pour présenter une démonstration de notre solution et trouver des acteurs complémentaires, alignés sur les enjeux de la transition énergétique. Il y a un vrai sujet de renvoyer la balle vers les bons partenaires une fois que nous avons réalisé le bilan des émissions d’une organisation et que nous lui indiquons quels sont les sujets sur lesquels elle doit travailler » poursuit Laurent Barbezieux. « Les salons nous permettent également de faire de la veille sur les entreprises qui travaillent sur la transition énergétique » ajoute-t-il.

Un bilan qui couvre toutes les émissions, des fournisseurs aux clients

La solution développée par Aktio se concentre en effet sur le début de la démarche bas carbone au sein d’une organisation, qu’elle soit publique ou privée. A travers sa plateforme SaaS, Aktio propose en quelques étapes de réaliser son bilan carbone et d’établir un plan d’action avec des objectifs définis. Dans un premier temps, l’entreprise peut collecter l’ensemble des données relatives à ses émissions et inviter ses fournisseurs et clients à faire de même – intégrant ainsi l’ensemble des émissions indirectes – et rendant le bilan le plus complet possible. Vient ensuite le calcul automatisé des émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, Aktio indique se baser sur des données publiques issues de la base carbone de l’Ademe ainsi que des bases privées achetées. Le client peut ensuite personnaliser ses facteurs d’émissions suivant ses activités.

Aktio propose un tableau de bord pour avoir une vue d'ensemble des émissions directes et indirectes de l'entreprise. (Crédit : Aktio) 

Dans un second temps, il convient de définir des scénarios dits bas carbone et un plan d’action en accord avec la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Pour rappel, cette feuille de route établie en novembre 2015 a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050 et réduire l'empreinte carbone de la consommation des Français. Aktio intervient ici en suggérant des actions prioritaires pour réduire ses émissions. Par la suite, sa plateforme permet de suivre la progression du plan d’une entreprise en matière de réduction d’émissions sous forme de tableau de bord. Enfin, la start-up propose de générer le bilan réglementaire d’une entreprise intégrant les scopes 1 à 3.

Avec sa solution, les organisations peuvent établir une trajectoire de leur plan d'action de réduction d'émissions. (Crédit : Aktio)

Un écosystème qui grandit

La jeune pousse, lancée en 2020, compte déjà 200 clients, essentiellement des PME-ETI et quelques grands groupes. « On s’adresses à des secteurs assez variés : les services, l’industrie, la logistique, le retail ou encore la construction et l’immobilier ». Se définissant comme plurisectoriel, Aktio possède un portefeuille clients plutôt bien garni. On trouve parmi ses clients Axa, Butagaz, Carrefour, Lacoste, Leon Grosse, Oui.SNCF, Saint-Gobain, Sendinblue, Suez, ou encore Vestiaire Collective. « Il y a une particularité sur les enjeux numériques, c'est que le numérique est dans toutes les entreprises. Il n'y a pas forcément énormément d'émissions, mais il y a forcément des ordinateurs, il y a forcément du cloud et donc des enjeux sur le sujet » ajoute Laurent Barbezieux. Il insiste sur l'importance de l’écosystème partenaires pour assurer le développement d’Aktio. A ce jour, l’entreprise travaille avec des start-ups comme Rzilient (spécialiste de la gestion durable des parcs IT), Enerlis (tourné vers l’audit et la rénovation énergétique), Accenta (spécialiste de la géothermie) ou encore Lakaa (plateforme d’élaboration d’un plan d’action RSE pour les entreprises).