La transformation numérique est la préoccupation prédominante des directeurs informatiques et responsables technologiques d'entreprise. Elle occupe une place de plus en plus importante dans leurs investissements. Le cabinet d’analyses IDC, par exemple, suggère qu'en 2019, les dépenses en transformation numérique atteindront $1,7 milliard dans le monde entier, soit une augmentation de 42 % par rapport à 2017 .

Quel que soit le secteur d’activité et partout dans le monde, les nouvelles technologies impulsent de nouveaux modèles de gestion et de nouvelles opportunités commerciales et ces derniers, en retour, appellent de nouvelles solutions d’applications et d’infrastructures.

Pour les directeurs informatiques, il peut s’avérer difficile d’équilibrer le déploiement d’une infrastructure qui favorise la rapidité et l’agilité et contribue à bâtir un avenir numérique, tout en réduisant au minimum les risques de perturbation de l’activité de l’entreprise.

Pour IDC, la complexité inhérente à une réelle transformation va faire que, sur les trois années à venir, « les organisations vont se concentrer en interne sur les systèmes, les processus et les changements culturels indispensables pour passer au tout numérique ». Cela dit, Meredith Whalen, vice-président sénior d’IDC, en charge des enquêtes sur les programmes informatiques exécutifs, logiciels, services et industrie, prédit que, d’ici 2022, « 80 % de la croissance du chiffre d’affaires dépendra des offres et des opérations numériques ».

Avec des enjeux aussi élevés, créer l’infrastructure technologique pour un changement aussi fondamental implique nécessairement une informatique hybride combinant des clouds privés et publics avec de nouvelles architectures jetant des ponts entre l’informatique classique, les applications historiques et les applications cloud natives.

Selon l’enquête CloudView 2017 d’IDC, 87 % des utilisateurs du cloud ont adopté certaines fonctionnalités permettant un cloud hybride, soit une augmentation de 17 % par rapport à 2016. L’enquête a également signalé que 56 % des utilisateurs exécutent plusieurs types de déploiements cloud tandis que 40 % se déclarent être des organisations prioritairement cloud.

Cette approche de l'informatique hybride reflète les processus métier des entreprises, lesquels sont de plus en plus composites, selon les analystes du cabinet 451. Selon ces derniers, les décisions visant à déterminer où placer les charges de travail reposent sur des calculs complexes impliquant les coûts, l’agilité commerciale, le contrôle, la sécurité et la conformité. Mais le cabinet ajoute néanmoins :

« La capacité à associer et à harmoniser différents choix de déploiements au sein d’environnements hybrides permet aux organisations de créer un équilibre entre la flexibilité du cloud public pour les développeurs et les responsables d’unités commerciales, d’une part, et la gouvernance et le contrôle centralisés pour les responsables informatiques et les équipes opérationnelles, d’autre part. »

Correctement mis en œuvre, un cloud hybride permet aux départements informatiques d’intégrer la flexibilité et l’agilité des services du cloud public dans des processus d'achat informatique, de gestion et de gouvernance formalisés. En outre, cela « rend possible une situation où l’informatique joue un rôle plus stratégique dans l'optimisation de l'accès aux ressources informatiques internes et externes qui permettent à l’activité de l’entreprise de s’exercer. Une configuration qui facilite l’évolution de l'entreprise vers une informatique agile ».

Mais, ce n’est pas une chose facile. Une enquête menée par IDG pour le compte de HPE a établi que 60 % des directeurs informatiques déclarant travailler pour des sociétés innovantes pensent que l’informatique demeure un obstacle à la fourniture plus rapide des applications et services.

Pour les directeurs informatiques progressistes, le défi consiste à trouver le bon cocktail de cloud public, de cloud privé et d’informatique classique pour créer une infrastructure hybride. Cela doit se faire avec un seul environnement d’administration pour s’assurer que sont atteintes et respectées les exigences en matière d’efficacité, de performances, d’évolutivité, de sécurité et de conformité des données.

HPE aide un grand nombre d’organisations très variées à relever ce défi : banques, établissements d’enseignement, fabricants, prestataires de services cloud et sociétés de divertissement.

C’est ainsi que l’informatique hybride de HPE dynamise le studio DreamWorks Animation, celui qui a créé des films familiaux générés par ordinateur comme Shrek. DreamWorks peut ne pas sembler être une organisation informatique classique, mais selon Kate Swanborg, chargée de la communication technologique et des alliances stratégiques :

« Dans les coulisses, DreamWorks Animation est un fabricant numérique. Nous fabriquons des données. »

Selon elle, un film DreamWorks est composé de plus de 500 000 000 fichiers numériques, soit plus de 350 téraoctets de données, sauvegardes non comprises. Ces données sont stockées dans le propre centre de données HPE de DreamWorks et sur une infrastructure HPE de cloud privé.

« Il nous est arrivé d’avoir en même temps dix films en production active », déclare Kate Swanborg. « Cela veut dire que nous avons cinq milliards de fichiers en production active dans un environnement de cloud hybride, dans lequel n’importe quel artiste peut accéder à n’importe quel fichier, depuis n’importe quel film, à n’importe quel moment ».

Dropbox offre une différente approche de l’informatique hybride. Beaucoup d’entreprises (et encore plus d’utilisateurs privés) ont recours aux services cloud Dropbox de synchronisation et de partage pour collaborer et stocker des fichiers. Mais tout en proposant par lui-même des services de cloud public, Dropbox a collaboré avec HPE pour faire passer en cloud privé des pans essentiels de son informatique se trouvant dans son propre cloud public .

Lancé en 2008 comme service B2C, Dropbox était toujours hybride, utilisant Amazon S3 (Simple Storage Service) pour héberger les données, tout en traitant les métadonnées sur site. Mais, lorsqu’elle a lancé un service B2B, la société a décidé qu’elle avait besoin d’un nouveau modèle d’infrastructure matérielle « avec une plus grande évolutivité et la flexibilité requise pour adapter les CPU, la bande passante réseau et le ratio prix/performances ». En collaboration avec HPE, elle a déployé des serveurs ProLiant SL4540 et HPE Cloudline et a ainsi pu faire migrer des centaines de pétaoctets de données vers un nouvel environnement sans perturber les services à ses clients.

Drew Houston, le PDG de Dropbox, dit que « cela a été un énorme défi technique », comme si « l’on essayait d’échanger les moteurs d’un avion en plein vol sans que les passagers s’en rendent compte ».

Le passage à une solution de cloud privé sur site a aidé Dropbox à s’étendre et à baisser ses coûts tout en conservant la flexibilité nécessaire pour continuer à servir 200 000 entreprises, dont les hôtels Hyatt, Newscorp, l’Université de Cambridge et Macmillan.

Que les organisations soient en train de se transformer numériquement, qu’elles soient nées numériques comme Dropbox, ou qu’il s’agisse de vénérables institutions pluricentenaires comme les universités, l’informatique hybride est essentielle pour les responsables informatiques qui cherchent à élaborer une feuille de route numérique à long terme, à développer leurs fonctionnalités numériques les plus importantes et à édifier une plateforme numérique.